Le directeur du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED), Ibrahima Diagne, a déclaré que le travail du nettoiement est devenu un métier accepté et acceptable dans nos sociétés, en comparaison avec les années précédentes où ce travail était stigmatisé. « Nous-mêmes, nous avons pâti de cette stigmatisation. Il y a 23 ans, quand je décidais, en tant qu’ingénieur en génie civil, d’engager une carrière dans le secteur des déchets, on m’avait traité de fou du village », a-t-il témoigné.
Lors de sa visite pour vérifier l’état d’avancement des travaux et la qualité des infrastructures de traitement des déchets dans la région de Thiès, M. Diagne a souligné qu’aujourd’hui, le secteur du nettoiement compte une centaine de cadres avec bac+ 4, bac+5 et plus de 10.000 jeunes.
Selon lui, ce changement indique une transition réussie vers une nouvelle perception du métier et une stratégie nationale qui vise à passer de la gestion des déchets à l’économie des déchets. Il a précisé que la collecte des déchets est un levier de développement socioéconomique, contribuant à un meilleur cadre de vie, à la santé publique et à l’économie à travers la valorisation des déchets.
Le PROMOGED envisage de créer des centres de valorisation qui vont développer trois filières de valorisation des déchets : l’énergie, l’agronomie et la fourniture de matière première pour les industries de recyclage. M. Diagne a indiqué que plus de 15.000 personnes travaillent directement dans le secteur, sans compter l’ensemble de la chaîne de valeur.
En outre, le PROMOGED prévoit de moderniser les outils de travail des acteurs informels, comme les charretiers, et de les aider à se constituer en coopératives d’habitats. De plus, un programme de formation pour 20.000 acteurs est en préparation afin de renforcer leurs capacités en gestion des déchets et les initier aux mesures d’hygiène et de sécurité.