« Peut-être que ma mort ouvrira les yeux à certains… », Matar Diagne, lettre posthume

« Peut-être que ma mort ouvrira les yeux à certains… », Matar Diagne, lettre posthume

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis est en deuil. Matar Diagne, un étudiant en master, membre de la 31ᵉ promotion de l’UFR des Sciences juridiques et politiques, a été retrouvé mort dans sa chambre dans la nuit du 10 février.

Dans une lettre posthume intitulée « Lettre de Matar Diagne », publiée sur son compte Facebook, l’étudiant décrit un passé marqué par la maladie et l’isolement. Il exprime sa volonté d’alerter sur les conséquences de l’isolement social et exhorte ses lecteurs à ne pas « ignorer ni se moquer des autres ».

« Peut-être que ma mort ouvrira les yeux à certains étudiants et certaines familles. N’isolez personne, n’ignorez personne, ne vous moquez de personne et ne fuyez personne. Rapprochez-vous des gens qui s’isolent, parlez leur et essayez de les comprendre, sans les juger. Boulene bayi ken mouy wét ak ay problemame. Boulène khébale kéne problémame. Cet acte, je l’ai fait en quelque sorte en guise de sacrifice pour que géne bayi xell les autres qui ont des soucis. Ne jugez jamais avant de connaître toute l’histoire », a-t-il déclaré.

2 COMMENTAIRES
  • Gueye

    Difficile d’espérer le pardon d’Allah à l’endroit d’un suicidaire. La vie est belle profitons en.

  • Maverite

    Malheureusement avoir le BAC à 23 ans avec rang de 1er du centre n’est pas une prouesse, le croire est un mauvais départ face aux désillusions et péripéties de la vie.

    Ce malheureux jeune homme de seulement 27 ans n’a pas eu de confidents à la hauteur de ses incompréhensions, et vue sa lettre d’adieu, ses amis dont il a cité les initiales n’ont pas su lui tenir un language de vérité, et ses parents aussi n’ont rien remarqué de sa détresse artificielle qui aurait pu être dégagée avec quelques séances de discussions sages et véridiques.

    Voilà aussi le danger de s’ouvrir à la littérature et à la culture occidentale sans avoir été d’abord imprégné des valeurs traditionnelles et religieuses locales, on accuse alors la société sans se remettre en cause, comme l’ont fait énormément de penseurs occidentaux qui ont fini par nous assaillir d’idéologies, de théories, et des mentalités qui rendent faible et détruisent l’humanité à petits feux.

    Cette jeunesse a donc besoin d’être protégée des contenus « négatifs » financés par des ONG étrangers, pour être véhiculés via des média, séries, ou personnalités à succès. Ceci relève principalement de la responsabilité de l’État qui doit filtrer les retombées de la mondialisation, comme l’ont fait les chinois qui ont dû mener une guerre culturelle sans merci contre l’occident pour arriver à s’affirmer.
    Nos religieux et patriarches familiaux aussi devraient se focaliser encore plus sur l’éveil et l’éducation de leurs sujets plutôt que de rester obnubilés par leurs conforts et titres personnels

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