PEURS NOIRES ! FRAYEURS NÈGRES !

Bon DIEU ! Pourquoi les Noirs ne font pas comme tout le reste des autres races ? Pourquoi les Noirs ne sont-ils pas racistes comme le sont tous les Blancs de la planète, les Jaunes, les Métisses et même certains Noirs envers eux ? Pourquoi, quand, on parle de racisme, les Noirs baissent la tête et s’auto – désignent victimes ? Il doit bien avoir une explication à cela. Au fait que le Noir ne soit pas raciste. Il est impossible à un homme de ne pas être raciste. Le racisme est juste l’expression la plus visible de cet instinct grégaire qui habite l’Homme depuis des temps immémoriaux, le sentiment d’appartenance à une entité, depuis la famille, en passant par la tribu, la race, les compagnons de métiers, les hooligans et j’en passe. Tous les êtres se regroupent en espèces et ne se mélangent et se tolèrent que quand leurs intérêts se confondent.
L’exemple le plus patent, le plus récent, est là. Il y a moins de 25 ans, le Chinois était considéré comme un sous-homme par le Blanc. Aujourd’hui, ce racisme a fondu comme beurre au soleil, n’est même plus un souvenir. Pourquoi ? Mais, pardi, parce que le chinetoque a conquis sa place pour devenir le Chinois. Le monde est un vaste champ de batailles. Tout est combat en ce bas monde. Le paysan Américain qui laboure son champ, livre bataille contre sa faim d’abord, puis cherchera profit de son travail en nourrissant l’Africain à 7 000 kms qui n’a pas su se battre contre sa propre faim. Il en est de même dans tous les secteurs de la vie. Les plus forts, qui ne le sont pas par hasard, ne reconnaîtront que la faiblesse des moins-forts et les maintiendront dans cet état. Il faut donc se battre pour exister, se faire reconnaître, occuper sa place et l’élargir. C’est le prix à payer pour gommer les différences handicapantes entre les hommes d’abord et les aires géographiques que sont les Etats.
Les Noirs Africains, en réalité, n’ont pas les moyens d’être racistes ? Il semble que NON. Les Africains ne peuvent se donner le luxe d’être racistes, parce qu’ils sont trop dépendants. Hier, les Blancs, aujourd’hui, les Jaunes. On est prêt à accepter n’importe quelle domination, pourvu, qu’elle nous apporte du sursis, diffère notre combat contre la pauvreté, l’arriération, la Justice, la démocratie. Aucune génération n’est prête à se sacrifier pour la suivante. On se vautre dans des accusations contre le colonialisme, l’impérialisme et on ne veut pas en sortir. On essaie d’ignorer que l’Amérique s’est libérée de l’Angleterre, que la Chine, jusqu’en 1950, était occupée par le Japon, que l’Inde et le Pakistan étaient des colonies de cette même Angleterre. Qu’il y a 70 ans, l’Europe était un champ de ruines.
Alors qu’on devrait se servir de ces exemples pour nous battre et nous imposer au monde, nous sommes là à vouloir imposer aux autres nos lamentations et notre manque de combativité.
Le monde actuel est en proie aux guerres identitaires. Les guerres économiques se mènent entre les multinationales qui sont au-dessus des Etats. L’homme étant une bête féroce dominatrice qui ne cesse de prouver sa force en livrant des batailles sans répit contre son prochain, si les Noirs ne sont pas au milieu de ces conflits, c’est qu’ils ont perdu leurs identités, donc, ne constituent aucun danger pour les autres, sinon de les envahir de leurs pauvreté et de leurs ignorances.
Si les Noirs Africains veulent goûter aux délices du racisme, il leur faudra se ceindre les reins et livrer bataille contre eux-mêmes, c’est ce qu’on fait les Chinois. Le Chinois en lunettes cerclées que vous voyez là, son grand-père s’est sacrifié sur les champs de riz, les camps de travail et la discipline de fer pour lui donner les armes de conquête du monde.
Le racisme est l’expression de suprématie d’une race sur une autre. Les racistes sont ceux qui sont honnêtes dans leurs sentiments et qui parlent au nom d’une majorité hypocrite.
En tout homme, sommeille du racisme, mais, il faut avoir les moyens de l’exprimer. Nous les Noirs Africains, n’en avons pas les moyens.
Donnons – nous les moyens de pouvoir dire aux autres :  »Vos odeurs et vos bruits nous indisposent. Rentrez chez vous’’.