Le prix du sucre vient de connaître une hausse à Kolda. Cette situation s’explique par l’épuisement des stocks chez les grands commerçants.
Selon le Soleil, il est difficile aujourd’hui de trouver du sucre à Kolda. Les quelques rares commerçants qui disposent encore des stocks se livrent à une spéculation au grand dam des consommateurs. Le prix du Kg du sucre en morceaux est passé de 600 à 650 voire 700 Fcfa. Une situation qui commence à inquiéter les chefs des ménages et les amateurs de thé qui se voient privés de leur petit déjeuner et de leurs trois normaux quotidiens. Les vendeurs de café et autres boissons à base de produits locaux comme l’osséine de Guinée encore appelé bissap, le gingembre et le pain de singe se disent également pénalisés par cette rupture qui leur cause un énorme manque-à-gagner. « Je ne parviens plus à vendre le petit déjeuner parce que quand on parle de café, il faut forcément avoir du sucre. J’ai fais le tour des boutiques pour acheter du sucre pour servir mes clients, mais, je n’ai rien trouvé, les boutiquiers disent qu’ils n’ont plus du sucre », confie cette dame qui gère une gargote.
Pour le chef du Service régional du commerce, Bakary Ndiaye, il n’y a pas de périls en la demeure. La compagnie sucrière sénégalaise dispose suffisamment du sucre pour satisfaire la demande nationale. « Je tiens à préciser qu’il existe suffisamment de sucre auprès de la compagnie sucrière sénégalaise pour satisfaire toute la demande nationale. Mais, il faut souligner également qu’il existe des perturbations dans la distribution du sucre dans certaines zones comme Kolda. Cette perturbation s’explique essentiellement par le fait que nos commerçants n’avaient pas l’habitude de s’approvisionner auprès de la Css ; ils achetaient leurs commandes auprès des importateurs », déclare-t-il. Ces derniers n’ont pas voulu importer cette année du sucre à cause de la flambée des prix sur le marché mondial. Ils préfèrent se ravitailler directement auprès de la compagnie sucrière sénégalaise qui importe également du sucre.
Du coup, les commerçants locaux sont obligés de tenir compte de la hausse du prix du sucre à l’international et de la marge bénéficiaire de leurs fournisseurs pour fixer leur prix de vente.
Pour contourner cette situation, Bakary Ndiaye leur demande de se ravitailler directement auprès de la Css. Malheureusement, sur les 4 commerçants qui ont fait actuellement des commandes de sucre, un seul est passé par la Css pour un total de 20 tonnes.