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Pas de gréve à Rebeuss, mais un refus de rejoindre les chambres

Les pensionnaires des chambres 9, 10, 4 et 3 qui sont les plus grandes à la prison de Rebeuss, protestant contre le surpeuplement et les longues détentions, ont refusé hier, vendredi 16 septembre, entre 11 et 15 heures, de rejoindre leurs cellules, a précisé une source de l’administration pénitentiaire. Laquelle a démenti une grève de mille sept cents (1.700) détenus, relayée par la presse. Les trois détenus mutés à Thiès, explique notre interlocuteur, ont commis des délits lors de leur incarcération, qui n’ont pas de lien avec le mouvement d’humeur. Finalement, les détenus contestataires sont revenus à de meilleurs sentiments suite à une rencontre avec la directrice de Rebeuss Mme Agnès Ndiogoye et l’inspecteur régional de Dakar.

L’information parue dans la presse d’hier, vendredi 16 septembre, selon laquelle, mille sept cents (1700) pensionnaires de la prison de Rebeuss ont entamé jeudi 15 septembre, une grève de la faim de trois jours a été démentie par une source haut placée de l’administration pénitentiaire. «Il n’y a jamais eu de grève de la faim jeudi dernier», soutient notre interlocuteur. A l’en croire, ce sont les occupants de quatre (4) chambres ( 9, 10, 4 et 3) qui sont les plus grandes qui protestaient contre le surpeuplement et les longues détentions. Hier, vers 11 heures, ils sont sortis pour la promenade quotidienne dans la cour et ont refusé de rejoindre leurs chambres. Sur instruction du directeur de l’administration pénitentiaire, le colonel Daouda Diop, la directrice de la prison de Rebeuss, Mme Agnès Ndiogoye, a rencontré les détenus contestataires en compagnie de l’inspecteur régional de Dakar. Ils ont expliqué aux détenus que des rapports sur les motifs objets de leurs mouvements ont été faits et remis aux autorités bien avant leurs contestations.

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Et notre source de préciser que le surpeuplement de Rebeuss est un secret de Polichinelle. Prévue pour six cents (600) détenus, la prison se retrouve aujourd’hui avec plus de deux mille (2000) pensionnaires. «Pour désengorger Rebeuss, nous procédons souvent à des transfèrements vers les camps pénaux et autres prisons. Nous procédons ainsi après chaque cour d’assises. Nous savons que ce n’est qu’une mesure provisoire et nous travaillons à trouver une solution pérenne», dit notre source.

Les reproches aux trois détenus mutés

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Au sujet des trois (3) détenus mutés à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès, présentés comme les instigateurs de la grève, éloignés pour ne plus semer le trouble, notre interlocuteur affirme que leurs cas n’ont rien à voir avec les longues détentions et le surpeuplement.

En réalité, il s’agit d’une bande de trois (3) individus qui ont été condamnés en 2011. Ils ont commis des faits délictuels à l’intérieur de la prison.

Le premier, préposé à la cuisine, a volé sept (7) kilogrammes de lait en poudre. C’est en guise de sanction qu’il a été transféré à la cité du rail. Mécontent, il a embarqué dans sa cause ses deux compagnons. D’ailleurs, le second a été pris avec un téléphone portable et le troisième a jeté une pluie d’insanités aux visages des agents de l’administration pénitentiaire. «Quand j’ai lu 1700 détenus, j’en ai ri. Rebeuss fait à peu près 2000 prisonniers. Cela voudrait dire que c’est quasiment tous qui auraient observé ce mouvement. C’est archi faux», conclut-il.

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8 commentaires

  1. talibe cheikh

    bonsoir

    senofi bene domou kou yoor,ay neewdidoole rek gno fi nek mo takh kene falewoulene,gnou melni ay sardine,li dafa sakh gnaw,publiez cette photo partout dans les sites du monde entier por faire voir le monde comment l etat du senegal traite ces prisonniers.C est honteux et unihumain


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