Une motion de défiance visant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera débattue le 7 juillet prochain, puis mise au vote le 10 juillet lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg. L’eurodéputé roumain Gheorghe Piperea, initiateur de la motion, a confirmé cette information sur le réseau social X (anciennement Twitter) ce jeudi. Il a précisé que la motion avait recueilli 79 signatures de soutien, lui permettant ainsi d’être examinée par la Conférence des présidents (COP) du Parlement européen.
Cette initiative fait suite à des accusations de violation des règles de transparence de l’UE par Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission est accusée d’avoir refusé de divulguer les échanges de SMS qu’elle a eus avec Albert Bourla, PDG de Pfizer, lors des négociations concernant le vaccin contre la Covid-19 en 2021. Malgré une décision de la Cour européenne de justice favorable à un journaliste qui réclamait l’accès à ces messages, la Commission n’a toujours pas rendu publique cette correspondance.
Dans un entretien accordé à l’agence Anadolu, Gheorghe Piperea a accusé la Commission d’hypocrisie, pointant du doigt l’application de normes strictes en matière d’État de droit aux pays d’Europe de l’Est, tout en se protégeant elle-même d’un examen approfondi. Même si les chances de succès de la motion de défiance sont faibles, l’eurodéputé estime qu’elle envoie un message symbolique fort. La Conférence des présidents, composée du président du Parlement européen et des présidents des groupes politiques, est l’organe chargé de l’organisation politique du Parlement.
Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité politique européenne fait face à une motion de censure. En France, François Bayrou a survécu à une motion de censure en juin 2025, suite à des contestations des syndicats agricoles. Ursula von der Leyen s’est également exprimée sur la question de l’immigration en mai 2025, plaidant pour une solution commune au niveau européen.