« Ousmane Tanor Dieng et Cie ont renoncé à leurs ambitions… »

Une première dans l’histoire du Sénégal, le Pari socialiste se présente à une élection Présidentielle sans candidat. Ce, après deux (2) échecs (Ndlr: 2007 et 2012) de la part de Ousmane Tanor Dieng, actuel Sg du PS. Une décision prise au profit du président sortant, Macky Sall, candidat à sa propre succession au sein de la Coalition Bby. Les réactions n’ont pas tardé, surtout du côté des « Khalifistes ». Senego s’est entretenu avec Moussa Taye, conseiller politique de Khalifa Sall sur la question.

« En 2000, lorsque nous avions perdu le pouvoir, nous avions fait le serment de reconquérir démocratiquement le pouvoir en passant par trois (3) étapes…« , précise Moussa Taye. Étapes qui consistent, premièrement, à résister par rapport à tous les affaiblissements au pouvoir, à la vague de transhumance, d’emprisonnement… « résister pour exister« .

La seconde étape, celui de la remobilisation. Ainsi, « après avoir résisté, il fallait partir à la conquête des bases, les bastions socialistes pour prêcher la bonne parole, rencontrer tous les militants, y compris ceux dormants pour les réveiller« , un grand mouvement de réveil socialiste. Et enfin, la troisième étape, « la suite logique« , la reconquête démocratique du pouvoir. En quoi faisant? « En préparant une offre politique socialiste portée par un candidat socialiste« . Un schéma défini en 2000 « dans des conditions extrêmement difficiles« , rappelle le conseiller politique de Khalifa Sall.

Ce qu’ils ont fait, selon lui en mobilisant les cadres du Ps, les jeunes, entre autres qui avaient « compris que le PS était un grand parti. » Non sans rappeler  qu’en 2009, il y a eu un nouveau tournant, « c’est l’événement des maires et des conseils municipaux socialistes, surtout à Dakar. Le travail de ces illustres socialistes là, avec à leur tête Khalifa Sall, a fait que nous avions réussi à restaurer la dignité des socialistes. Donc, le plus logique, c’était de nous retrouver autour de Khalifa Sall qui, quand même était le meilleur profil pour porter la candidature socialiste pour reconquérir démocratiquement le pouvoir. »

A cet effet, il estime qu’eux, pro-Khalifa Sall ont toujours été dans cette logique. « Nous avions compris et maintenant ce sont les autres camarades qui ont un autre agenda…« , renonçant ainsi  à cette vision. Il poursuit: « Ce qu’il fallait faire à partir de ce moment là c’était d’encadrer Khalifa Sall, l’aider et le profiler comme futur candidat du PS… C’est ça la logique« , car la vertu du pouvoir local avait permis de comprendre que le maire de Dakar présentait le meilleur profil d’un candidat socialiste.

Par ailleurs, le SG du PS et Cie « ont choisi de renoncer à leurs ambitions. Mais ce qui est gênant dans cette décision, c’est que le Ps est retourné dans ses travers d’antan (…) parce qu’avant, c’était le centralisme démocratique où un groupe décidait pour les autres. Et à partir de 2007, nous avions renversé la tendance en disant que c’est maintenant la base qui décide…« , décision qui a été « escamotée. Maintenant, c’est un groupe qui décide« , regrette M. Taye sur senego.