Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a récemment affirmé dans un entretien avec Jeune Afrique que la condamnation à deux ans de prison pour corruption à l’encontre de l’opposant Ousmane Sonko est définitive. Cette déclaration vient confirmer l’inéligibilité de l’homme politique pour l’élection présidentielle de 2024.
« Ousmane Sonko a été condamné par contumace à une peine de deux années d’emprisonnement dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Il avait donc la possibilité de faire anéantir cette condamnation puisqu’il n’a été ni présent ni représenté lors de son procès. À condition toutefois de se constituer prisonnier ou d’être placé en détention à l’initiative du procureur en vertu de la condamnation en question. Il disposait effectivement de ce droit et il a eu tout le temps nécessaire pour l’exercer. Or il ne l’a pas fait. Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entre-temps devenue définitive », a expliqué le ministre.
À l’origine, l’opposant politique était accusé par l’ex masseuse de Sweet Beauté de « viols répétitifs » et « menace de mort ». Toutefois, la condamnation par contumace dans cette affaire aurait dû être annulée, comme le stipule le Code de procédure pénale. Une possibilité que le ministre de la Justice n’envisage pas de mettre en application.