Opa sur nos Biens !!!
Les problèmes de SUNEOR interpellent tous les Sénégalais et ce sont eux-mêmes qui doivent rechercher et trouver des solutions à cet outil industriel qui est la terminaison du cycle de l’arachide, cette culture qui est en plein dans nos mœurs culinaires et présente à tous les coins de rues pour apaiser nos petites faims. Bizarrement, à part cette industrie lourde de trituration et de raffinage de l’huile d’arachide, on ne trouve pas de petites unités de transformation et d’accommodation de l’arachide à nos habitudes, comme aux Usa, où le maïs est présent sous toutes les formes dans l’alimentation des Américains pour créer une chaîne de valeurs. Mais, mon propos est ailleurs.
Abbas Jaber devrait être le premier client de la CREI. Voilà un homme sorti d’on ne sait où et qui, à la faveur d’un système mafiosique verrouillé juridiquement, a mis à genoux, une des plus vieilles et utiles entreprises de ce pays. Aujourd’ hui, cet escroc de haut vol a négocié sa sortie, après avoir tout fait pour détruire cette entreprise et son immense patrimoine en essayant de s’accaparer son immense assiette foncière et ses biens mobiliers. A l’issue de négociations floues, Jaber va toucher, paraît-il quelques dix milliards de nos pauvres francs. Y a vraiment pas de Justice.
L’affaire Jaber ne devrait pas passer par pertes et profits pour les Autorités de la Gouvernance vertueuse. Elle devrait être le point de départ d’une nouvelle façon de faire de l’Etat du Sénégal. Les hommes d’affaires Sénégalais et les Sénégalais doivent se secouer pour ne plus laisser les choses se faire à leur insu. En quoi faisant.
Pour le Gouvernement du Sénégal, il est plus que temps de faire appel à la richesse Nationale pour ce genre de transaction. Si SUNEOR doit être vendue, qu’on la propose d’abord aux Sénégalais par un système d’actions ou de parts réservées. Le Président Wade l’avait fait avec Air Sénégal International, . Le Gouvernement pourrait bien proposer SUNEOR à Cheikh Amar, dont on dit qu’il est intéressé, au Cadre de Concertation des Ruraux ( CNCR), aux Chambres de commerce d’Industrie et d’Artisanat (CCIA) et aux petits porteurs. Il n y a pas meilleure combinaison que celle-là. Les Autorités de la République, au premier rang desquelles, le PR, devraient vraiment changer leur approche du Bien public. Il ne devrait plus être possible de commettre de pareils forfaits sur des biens qui sont la propriété de tous les Sénégalais.
Pour les hommes d’affaires Sénégalais, il leur faudra oser faire des offres publiques d’achat (OPA) quand ce cas de figure se présente. Cela leur permettra d’ameuter l’opinion et obliger tout Gouvernement qui voudrait faire dans le flou à reculer. Ce n’est même pas que ça, il faudrait obliger nos dirigeants à mieux nous diriger, en revendiquant ce qui nous appartient. Une façon de leur rappeler qu’on n’a pas abandonné nos destins entre leurs mains et qu’ils sont là pour nous servir au mieux des intérêts de notre pays et de ses fils.
Pour le peuple Sénégalais. Etre plus regardant sur les agissements de nos Dirigeants. Faire tout pour les amener à communiquer de manière claire sur les orientations en matière de cessions d’un bien public ou même de recherche de financements pour réaliser tel ou tel autre projet. Exiger de prendre des actions dans ces projets à quel que degré que ce soit. Les Sénégalais doivent commencer à refuser qu’on vienne leur dire que les Chinois feront ceci ou cela pour eux. Aucun pays n’a jamais développé un autre. Il faut qu’on s’implique davantage et plus dans la construction de notre pays. C’est d’ailleurs un peu honteux qu’on compte sur des étrangers pour commercialiser notre arachide nationale. Pourquoi, ne pouvons-nous pas aller la leur vendre. Charger des bateaux entiers vers la Chine pour en tirer plus, en attendant de trouver des marchés sur l’huile d’arachide raffinée à partir de nos usines. C’est ce que fait tout le monde, non ?
L’affaire Abbas Jaber, du nom de ce bandit en col blanc, doit au moins servir à quelque chose. C’est de faire entrer d’une manière définitive ce bien entre nos mains.
Que des esprits mal éclairés ne viennent pas me dire que Jaber est un Sénégalais, natif de Thiès en plus. Je leur rétorquerais que des Sénégalais du Saloum, du Baol ou du Cayor valent moins que Faidherbe le colon. Si vous voyez ce que je veux dire.