Oman : Pourparlers Indirects entre l’Iran et les États-Unis à Mascate

Des pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis ont commencé à Mascate, sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères. Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, les discussions impliquent le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Dans une déclaration sur le réseau social X, Baghaei a précisé que les échanges ont lieu dans différentes salles, avec le ministre omanais Badr Albusaidi jouant le rôle de médiateur en transmettant les positions de chaque partie.
Araghchi, accompagné du vice-ministre des Affaires étrangères iranien Majid Takht-Ravanchi, a rejoint Mascate pour ces pourparlers concentrés sur le programme nucléaire iranien, dans un contexte tendu entre les deux nations.
Ces discussions surviennent après la tentative de dialogue initiée par une lettre adressée à Téhéran par Donald Trump le mois dernier, proposition qui a été rejetée pour des pourparlers directs mais acceptée pour un dialogue indirect via Oman.
Le climat se tend davantage alors que Trump a émis des menaces de sanctions et de bombardements si aucun accord ne venait à être trouvé. Sa nouvelle administration souhaite établir un nouvel accord pour remplacer celui de 2015, abandonné par Washington en 2018.
A ce jour, les négociations sous la présidence de Joe Biden, organisées à Vienne, n’ont pas encore abouti à des résultats significatifs. L’opinion iranienne demeure divisée quant à la poursuite de discussions avec les États-Unis, oscillant entre soutien et scepticisme sur la fiabilité de Trump.
D’après Araghchi, rapporté lors de sa rencontre avec son homologue omanais, l’Iran viserait un « accord honorable » basé sur une approche équilibrée. « Si l’autre partie adopte la même position, il y aura, si Dieu le veut, une chance de parvenir à un terrain d’entente », a-t-il déclaré.
Ce texte est basé sur des informations diffusées par nos confrères d’Anadolu, traduites par Adama Bamba.