Nouvelle-Calédonie : Blocage lors des négociations sur l’avenir institutionnel du territoire

Nouvelle-Calédonie : Blocage lors des négociations sur l’avenir institutionnel du territoire

Aucune issue n’a été trouvée au terme des discussions à huis clos entre indépendantistes et non-indépendantistes concernant l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, a déclaré jeudi 8 mai qu’aucun accord n’avait été conclu, selon nos confrères d’Anadolu.

Lors d’une conférence de presse à Nouméa, Manuel Valls a affirmé : « Nous devons constater avec franchise qu’aucun accord n’a été conclu ». Ce blocage persistant empêche de résoudre les questions essentielles de la composition du corps électoral et de l’exercice du droit à l’autodétermination, deux sujets de discorde majeurs qui avaient provoqué des émeutes l’année précédente.

En l’absence d’accord, le Gouvernement devra prévoir l’organisation des élections provinciales selon le cadre actuel en vigueur, a précisé le ministre. Ces élections décisives, prévues avant fin novembre, détermineront la composition du gouvernement local.

Durant les trois jours de négociations, deux projets avaient été examinés. L’État proposait un projet de souveraineté avec la France, tandis que les loyalistes défendaient un modèle fédéraliste au sein de la République française. Aucun consensus n’a pu être atteint, Manuel Valls déplorant le projet des loyalistes qui menaçait, selon lui, l’unité et l’indivisibilité de la Nouvelle-Calédonie avec une « partition de fait ».

Les non-indépendantistes ont exprimé leur indignation, voyant dans le projet gouvernemental une reconnaissance de l’indépendance du territoire. De leur côté, les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) réclament un accord menant à l’indépendance avant septembre 2025.

L’accord de Nouméa, signé en 1998 pour un processus de décolonisation sur 20 ans, constitue un point de tension. Bien qu’il ait permis un important transfert de compétences, la question de l’indépendance reste irrésolue. Les loyalistes souhaitent une refonte du modèle institutionnel, estimant que cet accord n’a pas réussi à « construire un peuple calédonien ».

Enfin, le gel du corps électoral, mis en place en 1998, fait l’objet de contestations. Les loyalistes demandent son élargissement, une requête qui a provoqué des violences en 2024, se soldant par quatorze morts et des milliards d’euros de dégâts, toujours selon Anadolu.

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