« Nous ne savons pas qui a tiré, mais, ce qui est sûr, c’est un gendarme qui a tué Malick Bâ… »

Les meurtriers de Malick Bâ, tué à Sangalkam en 2011, courent toujours. Amnesty international Sénégal dénonce une lenteur sur ce dossier et accuse l’Etat. Et afin que lumière soit faite et que son âme puisse enfin reposer en paix, une pétition a été initiée par Amnesty. L’objectif est d’atteindre 80 milles signatures dans le but de pousser le ministre de la justice à enclencher la procédure.

Selon Seydi Gassama, secrétaire général d’Amnesty National: « Le cas du jeune Malick Ba a ému tout le pays. Nous ne savons pas qui a tiré, mais, ce qui est sûr, c’est un gendarme qui a tué Malick Bâ. A L’époque, ils ont tous condamné Wade et la gendarmerie. Aujourd’hui qu’ils sont au pouvoir, pourquoi donc ne font-ils rien pour que la vérité éclate ? ». Ce dernier de constater les lenteurs dans la gestion des meurtres commis ces dernières années et dont les dossiers sont restés dans les tiroirs.

Pour rappel, Malick Bâ a été tué par balle le 30 mai 2011 à Sangalkam, lors d’une manifestation des populations qui protestaient contre l’installation d’une délégation spéciale dans la communauté rurale de Sangalkam. A cet effet, Amnesty international Sénégal, exigeant l’ouverture du procès sur la mort de Malick Bâ, a aussi initié une pétition afin de pousser les autorités à juger les gendarmes accusés de l’avoir tué. Ainsi, l’Ong cherche 80 mille signatures, selon WalfQuotidien.

Une campagne, dans quatre-vingt (80) localités du pays, a été lancée afin de recenser des signatures pour que justice soit faite. Cette campagne a pour thème: « Ecrire pour les droits ». « Si on ne se mobilise pas, ce sont des cas qui vont moisir et finir dans les tiroirs. C’est pourquoi nous cherchons des signatures pour le cas spécifique de Malick Bâ à remettre au ministre de la justice, si eux ils ont oublié parce qu’étant au pouvoir, les Sénégalais n’ont pas du tout négligé ces cas de meurtre« , précise Seydi Gassama.

Selon lui, le régime ne traite que des dossiers qui l’arrangent en mettant de coté les autres. « Le Sénégal est l’un des rares pays où des dossiers de crimes font dix ans chez le juge sans aucun traitement. Voilà 5 ans que le jeune Malick Bâ a été tué. Voilà un pays qui classe ces dossiers sans même avertir l’avocat de la victime« , dénonce Amnesty international. Un film sur la mort de Malick Bâ a d’ailleurs été produit.Un dans documentaire de 10 minutes, où on peut voir certaines autorités au pouvoir rendre visite à la famille de la victime.

 

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