Non-respect des textes, orientation des bacheliers : Le Saes dépose un préavis de grève

Les cours risquent d’être perturbés dans le supérieur. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) a déposé un préavis de grève contre le non-respect des textes et l’orientation des nouveaux bacheliers. La stabilité de l’enseignement supérieur reste suspendue à la suite que les autorités donneront à ce préavis.

Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) a déposé un préavis de grève depuis le 1er février 2020. Selon David Célestin Faye, le chargé de revendications, c’est pour s’offusquer du non-respect des textes de loi qui régissent l’Université et l’orientation des nouveaux bacheliers. « Le Saes a déposé le préavis parce que le gouvernement ne nous a pas laissé le choix », a-t-il déclaré avant-hier, lors d’un atelier de formation de deux jours, organisé à l’intention de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Selon lui, le gouvernement a été interpellé sur beaucoup de questions, mais leur application pose encore problème et installe l’Université dans une parfaite illégalité.

Les éléments de préoccupation…

« Ces textes sont examinés par les instances de l’Université et soumis au conseil qui les a adoptés. Ils sont déposés à l’Assemblée qui les a aussi votés. Ils ont été promulgués, il ne reste que l’application », rappelle le chargé des revendications du Saes. Pour lui, il suffisait d’une bonne volonté des autorités de discuter avec les enseignants pour trouver une solution à ces deux équations, car le Saes ne veut pas aller en grève.

L’autre élément qui préoccupe le Syndicat autonome des enseignants du supérieur, c’est la question des nouveaux bacheliers. Selon toujours David Célestin Faye, « c’est l’autorité qui décide maintenant de l’orientation des bacheliers ». Une chose qu’il trouve anormale. Faisant dans l’ironie, il dit : « Le ministre du Sport ne peut pas faire le classement de l’Equipe nationale, même les badauds ne le comprendraient pas. Pour­quoi alors le ministre de l’Education doit choisir et décider de l’orientation des bacheliers ? », se demande-t-il, avant d’indiquer que « cela n’a aucun sens ».

De l’avis du chargé des revendications du Saes, « l’orientation des bacheliers est une question purement académique. Et si le Saes mène ce combat, c’est seulement dans l’optique d’offrir une meilleure orientation des bacheliers de ce pays. Ce que le Saes ne comprend pas par contre, c’est le fait que l’Etat viole les textes qu’il a lui-même votés ».

Cette session de formation et de renforcement de capacités a été organisée pour répondre aux préoccupations de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.

« Nous sommes partis de deux paramètres. Le premier est la mission fondamentale de la convention qui a accès à la formation continue et à celle initiale. Nous organisons des formations à l’intention des journalistes. L’autre paramètre, ce sont les politiques publiques. On parle de Plan Sénégal émergent et de capital humain. C’est la raison pour laquelle nous sommes là pour parler avec le Saes de l’éducation, de préavis de grève, de retard de salaires. Nous sommes venus chercher des réponses à ces questions », a expliqué Ibrahima Baldé, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.

De la nécessité manquée de rencontrer les enseignants du supérieur

Selon lui, il fallait rencontrer les enseignants du supérieur pour savoir les conditions et les mesures mises en œuvre. Mais ayant reçu des réponses académiques, les jeunes journalistes ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils veulent aller dans les universités du pays, afin de constater de visu ce qui s’y vit réellement. « Nous n’allons pas nous en limiter là. Nous irons dans les universités pour constater de visu. Nous allons vers une rencontre où nous allons élaborer des groupes. Nous sommes en train d’installer des cellules. Nous allons nous diviser en groupes qui vont sillonner les différentes universités du pays », a annoncé le président de la Cjrs. A l’en croire, « des sessions sont aussi prévues sur l’Assemblée nationale, l’environnement, mais également des sessions avec le Synpics ». Ce travail permet, selon lui, « de répondre aux différentes sollicitations des jeunes reporters ».

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