Niger: La fin de la coopération militaire entre la France et le Niger après le coup d’État du 26 juillet
Les autorités nigériennes, issues du coup d’État du 26 juillet contre Mohamed Bazoum, ont exigé le retrait des troupes françaises et le départ de l’ambassadeur Sylvain Itté. Emmanuel Macron, dans une interview avec TF1 et France 2, a annoncé le retour imminent de l’ambassadeur et la fin de la coopération militaire avec le Niger, déclarant que les autorités nigériennes ne souhaitaient plus lutter contre le terrorisme (Macron, 2021).
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir le 26 juillet après avoir évincé Mohamed Bazoum, a dénoncé les accords de défense avec la France. Il a demandé aux forces françaises de quitter le Niger, ce que Paris a refusé, arguant que les nouvelles autorités nigériennes n’étaient pas légitimes. Cela a conduit à une montée des tensions entre les deux pays. Niamey a donné 48 heures à l’ambassadeur français pour quitter le pays, mais Macron a insisté sur le fait que le diplomate français devait rester, affirmant que les putschistes étaient les « seuls problèmes du Niger » (Macron, 2021).
Macron, désormais favorable à un retrait des troupes françaises du Niger, a assuré que ce retrait serait organisé dans le temps et en concertation avec les putschistes. Par ailleurs, il n’a pas précisé si la position de la France avait évolué par rapport à l’intervention militaire proposée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le président sénégalais, Macky Sall, a suggéré que la solution diplomatique était privilégiée, rappelant que « L’option militaire ne saurait être faite que lorsque toutes les autres pistes auront été épuisées » (Sall, 2021). Dans le même temps, un accord a été trouvé entre Washington et Niamey pour poursuivre les activités militaires américaines au Niger.