Le Conseil constitutionnel a rejeté hier, samedi, la candidature de plusieurs aspirants à l’élection présidentielle en raison de doublons externes dans leurs dossiers de parrainage. Ndiaga Sylla, expert électoral, a abordé cette question lors de son passage à l’émission Jury du Dimanche sur la 90.3 Iradio. Selon Sylla, la législation sanctionne l’électeur qui soutient plusieurs candidats. Toutefois, il observe que dans la pratique, cette mesure affecte davantage les candidats que les électeurs eux-mêmes.
Sylla a souligné une faille majeure du système de parrainage : le manque de mécanismes de contrôle pour identifier et éliminer les doublons externes. Il a suggéré que l’adoption de logiciels conçus par des spécialistes en informatique pourrait résoudre le problème des doublons internes. Il a également souligné l’importance de s’assurer que les électeurs ayant parrainé un candidat sont effectivement inscrits sur le fichier électoral. Il a relevé des situations où des individus ayant parrainé n’apparaissaient pas dans ce fichier. Il a rappelé que tous les participants aux dernières élections législatives devraient avoir accès à un fichier électoral de 6 millions d’individus, à l’exception de ceux ayant reçu des distinctions ou effectué des modifications lors de la dernière révision, ce qui concerne un peu plus de 300 000 personnes. Sylla a insisté sur le fait que l’absence de contrôle des doublons externes représente un défi majeur pour les candidats, affectant potentiellement l’intégrité du processus électoral.