Moustapha M. Guirassy : « Pour la paix et pour sauver le pays, il fallait aller aux élections »

Une élection présidentielle, pour certains, c’est le rendez-vous d’un homme et son peuple. Sa tenue ouvre un chapitre dans l’histoire d’un pays et devient de facto liée à des événements de plusieurs natures, fâcheuses ou bienheureuses.

Et de l’avis de certains observateurs ou autres acteurs politiques, la tenue régulière d’élections constitue les bases d’une paix durable pour sauver le pays de situations qui déboucheraient sur la violence.

« Pour la paix et pour sauver le pays, il fallait aller aux élections. Mais très honnêtement, aucun Sénégalais, fût-il de la majorité, n’attendait pas grand-chose de ce processus démocratique qui, depuis le départ, a été pipé, piégé : la loi sur le parrainage, l’élimination de certains candidats, le refus de la transparence autour du fichier électoral, les transferts massifs d’électeurs dans les régions périphériques, de nombreux Sénégalais privés de leur droit de vote, pour cause d’anomalies sur leur carte d’électeur », a estimé Guirassy, revenant sur la Présidentielle du 24 février.

Poursuivant son analyse, il précise : « Et le plus grave, je ne cesse de le dire, c’est le financement occulte des campagnes électorales. Une élection doit être libre et sincère. Il y a urgence à légiférer sur cette question du financement des partis politiques et des campagnes électorales. »

Et de conclure : « En définitive, j’explique cette position des quatre leaders par la grande incohérence des résultats et le fait que le Conseil constitutionnel ait habitué les Sénégalais à toujours trancher en faveur de l’Exécutif. » Moustapha Mamba Guirassy, candidat malheureux à la Présidentielle de 2019, avait accordé un entretien à nos confrères du groupe de presse de Youssou Ndour.