« La composition du Conseil constitutionnel est irrégulière…« , selon Moussa Taye. Le conseiller politique du maire Khalifa Sall s’est entretenu avec le quotidien Vox-Populi, ce jeudi. Une interview lors de laquelle il a dit ses craintes par rapport aux institutions chargées du contrôle des élections, notamment le Conseil Constitutionnel, le CNRA et la CNA. Il est aussi revenu sur la candidature de son leader et son procès en cassation le 20 décembre prochain.
« Nous avons de sérieuses craintes par rapport à l’impartialité de ces organes de contrôle. Prenons d’abord le Conseil Constitutionnel. En l’état actuel, la composition de cette institution est irrégulière. Il y a deux magistrats en l’occurrence Malick Diop et Mamadou Sy qui continuent à y siéger alors que leur mandat a expiré. Le Président du Conseil Constitutionnel en tant que juriste ne doit pas accepter cette situation. C’est pourquoi, nous exigeons le remplacement de ses deux membres pour que l’institution retrouve toute sa légalité pour délibérer valablement…« , laisse-t-il entendre.
Il poursuit: « Concernant le parrainage, nous n’avons pas connaissance du dispositif de contrôle mis en place. C’est pourquoi, nous estimons que le Conseil doit communiquer sur le fichier reçu des autorités administratives et définir les pourcentages adéquats pour que nul n’en ignore. Aussi, le Conseil ne doit pas accepter de recevoir un nombre de parrainages supérieur au nombre requis ni d’en tenir compte. Enfin, il nous est signalé que l’ADIE serait dans le dispositif de contrôle. Là aussi, nous voulons des éclaircissements.
Pour ce qui est du CNRA, au-delà de son président qui ne présente aucune garantie d’impartialité, nous remettons en cause le choix de Alioune Badara BEYE dont le mandat a expiré et ne peut pas être renouvelé car le mandat est de 6 ans non renouvelable. Sa reconduction est ainsi une violation de la loi. L’autre cas concerne la nomination du journaliste Ibrahima SANE. Ce dernier, après avoir milité activement au parti de Robert SAGNA, a rejoint la majorité présidentielle. Il est donc aberrant qu’il soit nommé au sein d’un organe de contrôle dont l’essence même doit être la neutralité.
Pour la CENA, la violation de la loi est flagrante. Le Président Doudou NDIR ainsi que certains membres doivent être remplacés parce que leur mandat a pris fin. A défaut d’être remplacés, ils devraient eux-mêmes par éthique et par responsabilité, quitter leurs fonctions… »
Raison pour laquelle ils ont des réserves par rapport à la « neutralité de toutes ces institutions et nous exigeons simplement que la loi soit appliquée… »
Par rapport à la candidature, à la présidentielle de 2019, de Khalifa Sall, Moussa Taye de préciser qu’ils ont un agenda précis. « En rapport avec le candidat, nous procédons par étape. Nous avons déjà déposé la caution et incessamment nous déposerons le dossier de candidature. Tout se passe bien à ce niveau… »
« Khalifa est dans un bel état d’esprit. Il reste serein et prépare sa candidature à partir de sa cellule. Nous ne comprenons pas pour autant la programmation à la vitesse TGV de son procès en cassation d’autant plus qu’un nombre important de dossiers antérieurs au sien dorment dans les tiroirs de la Cour Suprême.
Espérons seulement que les magistrats de cette Cour seront beaucoup plus inspirés que leurs collègues des juridictions inférieures et sauront dire le droit conformément à leur serment. En tout état de cause, Khalifa Ababacar Sall est candidat à la présidentielle de février 2019 et rien ni personne ne pourra empêcher cette candidature…« , dira-t-il du procès en cassation de Khalifa Sall du Décembre.
Un homme qui traine des casseroles ne doit pas figurer au conseil constitutionnel.(affaire youssoi gueye contre homme d’affaires tunisien Dridi Mohsen de 350 millions cfa.