Le Conseil de l’ordre des avocats va statuer sur le cas Abdoulaye Wade, révèle Me Mbaye Guèye qui était l’invité de l’émission « Grand jury » de Mamoudou Ibra Kane sur la Rfm. Son tort est d’avoir traité ses confrères avocats « d’escrocs« , concernant le dossier de son fils Karim Wade. Ces derniers (ses confrères avocats) qui se sont sentis offensés par les propos de Me Wade ont saisi le bâtonnier pour faire traduire Me Wade devant le conseil de discipline.
Les avocats de l’Etat du Sénégal, concernant le dossier Karim Wade, dans le procès de la traque des biens supposés mal acquis et à l’issu duquel, Karim Wade a été jugé puis condamné, avaient fait une sortie pour exiger leurs honoraires. Mais l’Etat avait estimé les montants réclamés exorbitants.
« Les avocats de l’Etat doivent être poursuivis pour tentative d’escroquerie…« , estimait Me Abdoulaye Wade qui avait même fait parvenir une note à la presse, pour dénoncer ce qu’il qualifie de « médiocrité » de la part de ces avocats de l’Etat.
Ces derniers en veulent au Pape du Sopi au point de le traduire devant le Conseil de discipline de l’ordre des avocats. Me Abdoulaye Wade encourt ainsi les foudres de l’Ordre des avocats. Son dossier, selon Me Mbaye Guèye, est sur le bureau du bâtonnier et sera examiné dès la rentrée, au mois de novembre.
« Me Abdoulaye Wade est un avocat encore inscrit au tableau de l’ordre des avocats dans la rubrique ‘avocats honoraires’. Moi je le prends comme un ressentiment qui a été exprimé d’une manière qui viole nos règles professionnelles. Je suis au regret de le dire. L’avocat honoraire est soumis à la juridiction du conseil de discipline et des règles professionnelles du barreau« , précise Me Guèye qui considère, qu’à cet effet, le pape du Sopi n’est pas dans les prérogatives de traiter, publiquement « d’escroc un confrère avocat qui ne fait que réclamer des honoraires« .
Et de poursuivre: « C’est le conseil de l’ordre qui lui a conféré son statut. Aujourd’hui je dois dire qu’après sa sortie, les avocats de l’Etat m’ont saisi pour se plaindre et demander que notre loi s’applique. Et le dossier sera soumis à la rentrée, au mois de novembre, au conseil de l’ordre ».