Mbour : Un atelier pour renforcer la résilience agro-écologique et la souveraineté alimentaire
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À Mbour, un atelier s’est tenu regroupant divers acteurs des secteurs primaire et secondaire. L’objectif principal était de mettre en avant la résilience et l’agro-écologie pour atteindre la souveraineté alimentaire, tant au niveau de la Petite Côte que sur le plan national. Parmi les participants figuraient des agriculteurs, des éleveurs, des professionnels du tourisme et des artistes.
Ndèye Fatou Dieng, coordinatrice de la Dynamique pour la Transition Agro-écologique (Dytael) de la Petite Côte, a abordé les problématiques variées de la région, telles que la pêche, l’agriculture et la gestion environnementale, en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Cet atelier a permis de dresser un inventaire des enjeux centraux auxquels font face les populations de la Petite Côte.
Selon Mme Dieng, il est essentiel de rassembler l’ensemble des parties prenantes pour diagnostiquer les défis, afin d’obtenir une vue d’ensemble et définir des solutions durables. Elle a particulièrement souligné les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, ainsi que les problèmes maritimes dus à la pollution, qui inquiètent les pêcheurs. Elle a affirmé que les acteurs réunis travailleront sur des solutions et des mesures palliatives.
Dr Laure Tall, directrice de recherches à l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et membre du consortium Arts, a mis en exergue l’importance de la connaissance en agriculture et écologie à l’échelle des territoires. Le projet agro-écologique pour des territoires résilients au Sénégal encourage une approche participative, inclusive et artistique.
Le consortium Arts, qui inclut des partenaires tels que l’université de Berne et Enda-Pronat, concentre ses efforts sur la Petite Côte, avec Mbour au cœur de ses actions. Dr Tall a évoqué le travail mené à Bignona avec des acteurs de l’agro-écologie comme moyen de promouvoir et de défendre leurs méthodes de production au travers de la recherche. Cette approche pourrait déboucher sur des décisions politiques, comme le financement et la mise en place de réseaux dynamiques pour soutenir la transition agro-écologique au Sénégal.
Dr Tall a également souligné l’importance de la production locale pour parvenir à la souveraineté alimentaire. Elle a rappelé les conséquences de la guerre en Ukraine et en Russie, et l’appelant les acteurs de l’agro-écologie à agir en adoptant les méthodes efficaces. Elle a cité, entre autres, l’importance du tourisme dans la zone de Mbour, mentionnant qu’il ne pouvait perdurer sans une approche durable. Ces informations ont été obtenues sur le site Sud Quotidien, sous la plume de Samba Niébé BA.