Maroc: Les dégâts de la médina de Marrakech mettent en lumière l’incompatibilité du béton armé et des méthodes de construction traditionnelles

Dans la médina de Marrakech, les interventions des secouristes cèdent place aux travaux des ouvriers et architectes. Jawad el-Basur se trouve face à deux défis majeurs : le déblaiement de rues et l’étayage de structures, et la prévision de l’avenir avec l’évaluation de la gravité des fissures et la détermination rapide de la stabilité des constructions. Un constat majeur émerge dans ce quartier ancien : l’association du béton armé et des techniques de construction traditionnelles n’est pas une solution viable.

« Les constructions qui ont conservé leur caractère traditionnel ont mieux résisté que celles où l’on a introduit des structures modernes, comme le béton armé, les briques, etc. », souligne Jawad el-Basur, président du conseil régional de l’Ordre des architectes de Marrakech. Les architectes sont également chargés de déterminer le moment et le lieu où les habitants pourront réintégrer leur logement. Dans ce quartier composé de maisons en terre crue, une course contre la montre est lancée avec l’arrivée de la saison des pluies.

Sur ces structures fragilisées, l’eau pourrait s’avérer plus dévastatrice que les répliques sismiques. À travers tout le Maroc, 50 000 logements ont été détruits ou rendus inhabitables.

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