Mandat d’arrêt : Le Président Umaro Sissoco Embaló refuse de livrer François Bozizé à la Centrafrique

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a répondu au mandat d’arrêt international émis par la CPS à l’encontre de l’ancien président de la Centrafrique, François Bozizé, qui vit en exil dans son pays depuis 14 mois, en déclarant que la Guinée-Bissau « n’a pas de loi d’extradition ».
« Depuis son arrivée en Guinée-Bissau, François Bozizé n’a posé aucun problème. Il est en exil, tout comme nous l’avons été par le passé », a expliqué Umaro Sissoco Embaló à l’agence de presse portugaise Lusa le 1er mai 2024, en faisant référence à l’époque de la lutte pour l’indépendance.
Le président bissau-guinéen, présent au Cap-Vert pour commémorer les 50 ans de liberté des deux pays, s’est dit « surpris » par l’émission d’un mandat d’arrêt international contre son invité centrafricain. Il a également annoncé son intention de téléphoner à son homologue Faustin-Archange Touadera « pour comprendre la situation ». Umaro Sissoco Embaló a rappelé qu’il avait accepté d’accueillir François Bozizé à la demande de l’Union africaine et des dirigeants d’Afrique centrale, pour des raisons « purement humanitaires ».
La CPS a précisé que sa demande d’extradition était en cours de formalisation et qu’elle espérait la coopération de la Guinée-Bissau.
Depuis son arrivée à Bissau, François Bozizé observe un silence médiatique à la demande des médiateurs. Il mène une vie discrète, se rendant à la messe à la cathédrale le dimanche, selon l’agence Lusa.
Don’t arrest him or send anywhere. Il faut completement refuser. Les criminels et les genocidaires sont en Israel. Ils se foutent des Africains.