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Mali : Vers une transition prolongée et une candidature de Assimi Goïta

Mali : Vers une transition prolongée et une candidature de Assimi Goïta

Les participants au dialogue inter-malien ont émis plusieurs recommandations visant à restructurer la vie socio-politique du Mali. Deux de ces recommandations retiennent particulièrement l’attention : la prorogation de la durée de la transition et la possibilité pour Assimi Goïta de se présenter comme candidat à la présidence.

En tant que président de la transition malienne, Assimi Goïta dispose désormais d’un argument solide pour nourrir des ambitions présidentielles. Le dialogue inter-malien lui donne le feu vert pour une éventuelle candidature, ouvrant ainsi la voie à une participation à l’élection tant attendue. Cette recommandation constitue un avantage pour les militaires qui détiennent le pouvoir depuis 2020. De plus, les autorités de la transition ont la possibilité, selon les recommandations du dialogue, de prolonger leur mandat transitoire de 2 à 5 ans avant même l’organisation de l’élection présidentielle.

Bien que ces recommandations restent des propositions, les indices actuels suggèrent fortement qu’Assimi Goïta et les autorités de la transition pourraient les suivre. En effet, le gouvernement de transition a déjà dépassé la date limite qu’il s’était fixée, le 26 mars 2024, pour une alternance. Face à cette situation, la prorogation de la transition semble inévitable.

Quant à la candidature de Goïta, elle est probable et ne devrait pas être confrontée à des contestations majeures. Le dialogue inter-malien a réglé subtilement ce problème en interdisant actuellement les activités des partis politiques. De plus, le dialogue recommande une relecture de la charte des partis politiques pour restreindre leur nombre, éliminer le financement public et durcir les conditions de leur création et de leur fonctionnement.

2 COMMENTAIRES
  • Petit

    C honteux pour l’Afrique des militaires qui s’installent au pouvoir

  • Soleil doré

    Je pense que les politiciens maliens eux-mêmes ont favorisé la durée de la transition militaire. Parce que des militaires supportés par la majorité de la société civile et de la société religieuse sont au pouvoir pour assainir la vie politique civile malsaine tournée vers les intérêts du peuple. Le mieux possible était de faire unité avec la nouvelle classe politique en évaluant objectivement leurs actions et en composant à travers des propositions conciliantes en vue de faire revenir en douceur l’ordre politique normale suite aux élections négociées entre les forces vives de la nation. Mais rien n’y fit. Ce sont des actions de renversement du pouvoir qu’on observe. Ainsi, le pouvoir durcit et s’enracine. Ce sont des phénomènes politiquement naturels.

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