Des partis politiques de l’opposition malienne et des leaders de la société civile ont marché samedi à Bamako. Ils réclamaient le retour dans leur pays de l’ancien président Amadou Toumani Touré, qui vit en exil au Sénégal depuis quatre ans.
Les manifestants, évalués à près de 100.000 personnes par les organisateurs et à moins de 2.000 selon la police, ont marché de la place de la liberté à la Bourse du travail en passant par le monument de l’Indépendance.
Ils ont dénoncé la gestion des affaires publiques par le gouvernement et la loi électorale, et réclamé la tenue de concertations nationales pour la bonne marche du processus de paix, l’accès de l’opposition à la télévision publique.
Le chef de file de l’opposition, le député Soumaïla Cissé, a été très critique avec le gouvernement. « Depuis trois ans, on piétine (au Mali). On a oublié que Kidal (dans le nord du pays) fait partie du Mali. Cela ne va pas au nord du Mali, au centre du Mali. Le Mali a un gouvernement qui tâtonne. On ne sait pas où on va », a-t-il affirmé pour justifier la demande de l’opposition de la tenue de concertations nationales.
« Comment peut-on gérer un pays si on oublie l’opposition », s’est interrogé M. Cissé avant de réitérer son désaccord avec la loi électorale adoptée en septembre dernier par l’Assemblée nationale.
M. Touré vit à Dakar, la capitale sénégalaise, depuis le renversement de son gouvernement en mars 2012 par le capitaine Amadou Sanogo. L’actuel régime l’accuse d’avoir laissé le nord du Mali tomber aux mains des groupes armés.
IBK doit avoir honte. Tellement incompétent qu’on réclame ATT