Au Mali, le président de la Transition, Assimi Goïta, a promulgué le 8 juillet 2025 une nouvelle Charte fixant la durée du mandat transitoire à cinq ans renouvelables. Cette décision fait suite à l’adoption unanime du texte par le Conseil national de Transition (CNT) le 3 juillet.
Un mandat transitoire de cinq ans, renouvelable jusqu’à la pacification du pays
La nouvelle Charte prévoit un mandat transitoire de cinq ans, renouvelable sans limite, jusqu’à ce que le Mali retrouve une paix complète. Le texte précise toutefois que cette période pourrait être raccourcie si les conditions d’une élection présidentielle transparente et apaisée sont réunies.
Cette révision intervient après le coup d’État d’août 2020 et la « rectification » de mai 2021 qui a placé Assimi Goïta à la tête de l’État. Elle s’inscrit dans la continuité des efforts pour restaurer la sécurité et consolider les institutions maliennes. Le Conseil national de Transition (CNT) malien avait adopté à l’unanimité, le 3 juillet, une révision de la Charte de la Transition.
Refonte des missions et valeurs de la transition
La Charte, qui complète la Constitution de 2023, redéfinit le préambule, les valeurs, les missions et la composition des institutions de la Transition. Elle confirme la durée du mandat présidentiel transitoire à cinq ans « renouvelables autant de fois que nécessaire » pour assurer la stabilité du pays.
Le président de la Transition, les membres du gouvernement et les conseillers du CNT sont désormais éligibles aux élections générales qui clôtureront la transition. La Charte réaffirme également la primauté de la Constitution en cas de contradiction avec ses propres dispositions. Parmi les principes directeurs de l’action des autorités figurent le patriotisme, la probité, le mérite, le civisme, la transparence, l’inclusion, le dialogue et la réconciliation.
Sécurisation, refondation et élections : les missions prioritaires
Les missions prioritaires de la Transition incluent la sécurisation du territoire, la refondation de l’État, la réforme du système éducatif, la promotion de la bonne gouvernance et l’organisation des élections. Le CNT, organe législatif de la Transition, est maintenu avec ses 147 membres, représentant divers secteurs de la société malienne.
Le gouvernement, quant à lui, reste dirigé par un Premier ministre nommé par le président de la Transition. L’adoption de cette réforme, qui met en œuvre les recommandations des Assises nationales de 2021 et du Dialogue inter-malien de 2025, témoigne, selon « Sud Quotidien », de la volonté des autorités de concilier stabilité institutionnelle et ouverture démocratique dans un contexte sécuritaire complexe.
Illimix Maximus, rires !