Lutte contre les maladies des céréales et légumineuses : Une trentaine de techniciens et de producteurs outillés

La contribution des semences de qualité à l’accroissement des productions agricoles oblige les chercheurs à faire de la lutte contre les maladies touchant les semences pré-base une priorité dans les pays en développement.

Dans notre pays, une synergie est menée dans le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao) avec d’autres partenaires pour outiller les techniciens et producteurs.

Kaolack abrite, depuis le 27 avril dernier, un atelier de renforcement de capacités en production de semences pré-base. Il est axé sur la lutte contre les maladies des céréales et des légumineuses.

« Il est reconnu que les semences ont une contribution importante à la production agricole et elles contiennent d’importantes informations génétiques qui peuvent être mises en valeur avec un savoir-faire en technique de production », explique Adama Keita, spécialiste semences de la West Africa Seed (Wasp), maître d’œuvre de cette formation réunissant une trentaine de techniciens de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) et des producteurs semenciers.

L’objectif visé est de renforcer les capacités techniques des participants sur les maladies des semences notamment celles des céréales et des légumineuses. Une réponse concrète aux préoccupations exprimées par les bénéficiaires en termes de renforcement de capacités au cours de l’évaluation antérieure à l’atelier.

Ces derniers venant des stations zonales de recherches agricoles ou d’organisations de producteurs spécialisées dans les semences pré-base nourrissent de fortes attentes. «C’est un atelier qui vient à son heure car dans le passé, nous étions confrontés à d’énormes problèmes.

C’est le cas de toutes les maladies évoquées au cours de cette formation contre lesquelles nous n’avons toujours pas les moyens de faire face. Cet atelier se propose de nous apporter des solutions pour la production de semences de qualité en vue d’accroître la production », a déclaré Birane Ndiaye, technicien à l’unité de production de semences à la station de l’Institut sénégalais de recherches agricoles de Bambey au centre du pays.

Dans un premier temps, l’atelier a abordé les maladies touchant les semences de manière générale avant de se focaliser sur les pathologies transmissibles par les semences elles-mêmes. « Nous pouvons avoir des pertes de productions importantes de l’ordre de 40 à 50 %, anéantissant tous les efforts fournis par les producteurs.

D’où l’importance d’avoir des semences protégées contre les maladies attaquant les cultures céréalières et légumineuses», a estimé le spécialiste semences de Wasp. La problématique des semences mobilise, sur le plan régional, une multitude d’acteurs sous l’égide des gouvernements de la sous région ouest-africaine.

L’objectif visé est de faire passer le taux de disponibilité en semences de qualité de 12 % à 25 % à fin 2017 dans le projet Usaid WA intervenant dans sept pays de la région dont le Sénégal et le Nigéria. (Soleil)

 

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