L’appel pour une transition vers l’agriculture biologique au Sénégal

L’appel pour une transition vers l’agriculture biologique au Sénégal

À Kaolack, les agriculteurs et producteurs de la région soulignent l’importance d’adopter l’agriculture biologique comme une solution clé pour améliorer la production et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Abdoulaye Seck Wilane, un producteur agricole du département de Nioro du Rip, a mis en avant les risques pour la santé humaine et la fertilité des sols liés à l’utilisation excessive de produits chimiques dans l’agriculture actuelle.

Selon Wilane, le gouvernement sénégalais devrait intégrer des stratégies de développement visant à promouvoir l’agriculture biologique. Cheikh Ahmed Tidiane Thiam partage cet avis, affirmant que l’efficacité de l’agriculture biologique a été prouvée dans plusieurs pays où celle-ci constitue une base fondamentale de développement.

Le président du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) milite pour une transition vers l’agroécologie afin de maximiser la production et obtenir des rendements agricoles élevés. « Avec la tendance vers la préservation de la biodiversité, il faut vraiment tendre vers l’agroécologie qui implique moins d’engrais chimiques et de pesticides », a-t-il déclaré, selon nos confrères de l’APS.

Pendant ce temps, Ibrahima Thiam, membre du Syndicat national des cultivateurs, maraîchers et éleveurs du Sénégal (SCEMS), a noté les difficultés rencontrées par l’agriculture sénégalaise, notamment la baisse des rendements malgré des pluies abondantes. Selon lui, les problèmes concernent autant la qualité des semences que l’efficacité des engrais, mais les raisons exactes restent difficiles à identifier.

L’accès à des marchés équitables représente un autre défi important pour les producteurs sénégalais. En raison du faible prix de l’arachide imposé par le gouvernement, les producteurs, contraints de vendre leurs récoltes à des prix désavantageux, se retrouvent en situation économique précaire. Thiam souligne que la fermeture des frontières à l’exportation d’arachide pénalise lourdement le monde rural.

Ibrahima Thiam appelle les autorités à une démarche inclusive, soulignant que les petites producteurs devraient être les bénéficiaires premiers des politiques agricoles. Il critique également la distribution de grandes quantités de semences et de subventions à des acteurs non-essentiels, au détriment des vrais acteurs agricoles.

Un dialogue ouvert avec les véritables acteurs agricoles est primordial, selon lui, pour affiner les politiques agricoles et garantir la durabilité du secteur, comme le promulgue le référentiel « Vision Sénégal 2050 ». Des efforts ont été tentés pour obtenir des réponses de la SONACOS ainsi que de la Direction régionale du développement rural de Kaolack, mais sans succès, selon l’APS.

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