L’UE répond aux accusations sur l’utilisation de ses fonds par le Sénégal pour « réprimer » des manifestants

La Commission européenne s’est exprimée sur les récentes révélations concernant l’usage potentiellement répressif des unités sénégalaises formées et financées par des fonds européens. Ces informations ont été portées à l’attention du public suite à une enquête menée par la chaîne Al Jazeera, révélée la semaine dernière sur son site internet et reprise par senego.com. Cette enquête accuse l’Union européenne (UE) d’avoir permis au Sénégal d’utiliser des moyens initialement destinés à la protection des frontières contre des menaces externes pour réprimer des manifestations pro-démocratiques.

Lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars, Anna Hérold, Chef d’Unité Politique des Services Audiovisuels et Médiatiques de la Commission européenne, a clarifié la position de l’UE face à ces allégations. Elle a souligné que l’Union européenne « n’a aucune information sur les unités que les autorités sénégalaises ont déployées dans le contexte des manifestations politiques » ayant conduit à des « violations des droits humains ». Hérold a rappelé l’engagement de l’UE envers le respect des droits humains, insistant sur le fait que l’UE a toujours encouragé les autorités sénégalaises à enquêter sur « toute utilisation disproportionnée de la force contre des manifestations pacifiques ».

Concernant le projet Gar-Si, mis en œuvre par la FIIAPP, elle explique que son objectif était « d’améliorer l’efficacité de l’action préventive et réactive des forces de sécurité nationales » dans la lutte contre le crime organisé aux frontières, pour mieux protéger les populations locales. Elle a précisé que le soutien de l’UE était « très spécifique et clairement défini », soulignant que « aucune arme létale ni munitions pour le personnel de l’unité Gar-Si n’ont jamais été fournies ».

Le projet Gar-Si a débuté en mars 2018 et s’est achevé en juin 2021, ayant pour but de soutenir la création d’une unité intégrée dans les forces de sécurité sénégalaises, désormais entièrement gérée par le Sénégal. Hérold a également mentionné que les programmes de l’UE intègrent des « clauses sur les droits humains et des mécanismes de responsabilité », affirmant que la Commission est en contact avec les autorités sénégalaises pour obtenir plus d’informations sur les allégations et des assurances sur l’usage approprié de l’unité Gar-Si.

4 COMMENTAIRES
  • Ndione Gerard

    En tout cas on a vu des personnes armées à côté des forces de l’ordre tirant sur des manifestants ,d’autres sur des pik up.il y en a qui se déplaçaient à moto et tuaient ,pour filer sans se faire attrappés

  • TruthHurts

    C’est du pareil au même! Ceci appuie les informations de Al Jazeera!

  • Gaston SANKHARÉ

    Finalement ça se complique partout. Franchement, le Sénégal ne mérite pas ce traitement.

  • Lamine Diop

    Dès qu’il y a du pétrole les occidentaux regardent ailleurs pour toutes exactions commises espérant ainsi qu’une grosse part du gâteau leur sera octroyée.
    Au-delà de ça ils financent, arment, équipent ouvertement des despotes pour qu’ils étouffent toutes voix discordantes.

    Il n’y plus de gaz Russe alors vive le gas Sénégalais où le laquais de service vendrait le sang de ses contribuables pour un semblant de place de Béni Oui Oui.

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