L’opposition de la DGE à Ousmane Sonko : une affaire de fiches de parrainage qui fait débat
La décision de la Direction Générale des Élections (DGE) de refuser les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, leader de PASTEF, continue d’alimenter les débats, malgré les explications fournies par la DGE. Quatre professeurs agrégés de droit, Abdoul Aziz Diouf, El Hadji Samba Ndiaye, Sidy Alpha Ndiaye et Babacar Niang, sont entrés dans la danse, critiquant les agissements de la DGE.
Dans une tribune publiée ce week-end, ils questionnent les raisons derrière le refus de la DGE de remettre les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, en dépit de la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor. Ils pointent également du doigt la présidence de Macky Sall, qu’ils estiment être une parfaite incarnation de la dérive de l’État de droit au Sénégal.
Ils citent comme preuves la ‘vassalisation de la magistrature’, la ‘caporalisation de l’administration’, et la ‘féodalisation des forces de défense et de sécurité’. Selon eux, le refus de la DGE de remettre les fiches de parrainage à Sonko est une illustration de la ‘crétinisation de l’administration sénégalaise’.
Ils reprochent à la DGE de s’être attribué indûment les prérogatives dévolues aux organes juridictionnels. Ils rappellent qu’en 2022, lors des élections législatives, la DGE avait invalidé la liste des titulaires de la coalition ‘Yewwi Askan Wi’ au profit de celle des suppléants, avec la couverture illégale ultérieure du Conseil constitutionnel.
En refusant de remettre au mandataire de Sonko des fiches de parrainage en raison de la ‘radiation’ de Sonko des listes électorales, la DGE, dirigée par Thiendella Fall, empiète sur les prérogatives du Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à entériner l’éligibilité d’une candidature aux élections présidentielles, selon les professeurs. Cette affaire continue de faire débat et suscite des réactions diverses au sein de la société sénégalaise.