Loi sur le plastique : Les acteurs environnementaux en conclave…

« L’implémentation de la loi sur le plastique au Sénégal : deux ans après ». Ce fut le thème, ce mardi, au à l’hôtel Radisson du Programme pour la Promotion de l’Etat de droit de la Fondation Konrad Adenauer et OCEANIUM de Dakar. Ils étaient nombreux, les acteurs environnementales à débattre du sujet.

Dilemme…

D’après M. Ingo BADORECK, « au Sénégal, c’est à peu près 193 000 tonnes de déchets plastiques qui sont produites chaque année, dont seulement 8000 tonnes recyclés. Pour la seule région de Dakar, l’estimation du potentiel de déchets plastiques, sur la base d’une quantité de production journalière de 1 500 tonnes de déchets solides urbains, se chiffre à 99 700 tonne par an, dont 78% représentent des emballages plastiques« .

Un « dilemme éminent« , selon le Directeur du Bureau régional État de droit de la Fondation Konrad Adenauer qui interpelle sur deux faits « majeurs » dont : « l’impératif de préserver notre environnement face à la nécessité de développer nos industries« .

Pour sa part, Wolymata Lo est revenu sur les motivations de cette journée qui selon lui, « vient d’un constat. C’est dire que le plastique constitue depuis un moment un véritable problème, un fléau sur lequel on doit discuter et trouver des solutions. Donc la Fondation a une mission de promotion de l’état de droit qui est une thématique qui touche toutes les questions liées aux droits humains, notamment à l’environnement. Raison pour laquelle nous avons approché nos partenaires de l’OCEANIUM, le ministère de l’Environnement… »

Le Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés était de la rencontre. D’après Baba DRAMÉ, cette rencontre « est la matérialisation d’une volonté politique de l’Etat du Sénégal de lutter contre la pollution plastique qui est un fléau, partout à travers le monde… Cette loi qui a été votée le 30 décembre 2019 a été promulguée le 08 janvier 2020, avant d’entrer en vigueur le 20 avril 2020« .

Non sans préciser que depuis cette date, le Sénégal s’est engagé dans sa mise en œuvre qui s’est confrontée à des difficultés. Dont la plus grande est « l’entrée en vigueur dans un contexte de Covid… Appliquer une loi qui interdit des produits dont certaines populations, certaines entreprises dépendent pour développer leurs activités peuvent avoir des incidents négatives. C’est la raison pour laquelle l’Etat du Sénégal avait apporté des flexibilités pour éviter un choc pour ces communautés« .

Absence du décret d’application…

« Il est vrai que la loi prévoit dans ses dispositions un décret d’application et des arrêtés. Mais vous savez qu’on est qu’à deux ans de mise en œuvre et cette loi n’est pas prévue pour atteindre les objectifs fixés en deux ans. Donc, nous sommes en train de travailler avec l’ensemble des services de l’Etat concernés pour produire les textes qui permettront de renforcer l’application de la loi« , a assuré M. Dramé.

« Nous travaillons avec la Fondation Adenoer depuis 2 ans maintenant sur plusieurs thématiques en lien avec l’Environnement… C’est tout naturellement qu’on a voulu tester ce format en invitant des personnes influentes au Sénégal, l’Etat évidement, des ONG, des décideurs afin de pouvoir discuter de cette affaire très préoccupante pour le Sénégal qui est la gestion des déchets, plus particulièrement les déchets plastiques« , selon Angèle LECOMTE, Directrice exécutive de OCEANIUM de Dakar.

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  • Farouk Alpha

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