Loi contre les plastiques : L’association des commerçants et industriels se démarque
La loi interdisant les plastiques est entrée en vigeur dans la précipitation, deux (2) mois après son vote à l’Assemblée nationale. Malgré l’absence d’un décret d’application, le ministre de l’Environnement et du Développement durable a accéléré la cadence, passant à l’acte en procédant à des saisies.
Une loi controversée
Cette décision ministérielle n’a pas du tout rencontré l’assentiment des membres de l’association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) qui a fait face à la presse hier, jeudi 23 juillet.
Non seulement, ils ont exprimé leur désaccord, mais ils ont rappelé à Abdou Karim Sall l’objectif fixé à l’horizon 2035 par la communauté internationale, pour l’éradication des déchets plastiques.
Un sous-secteur menacé d’extinction économiquement
Pape Modou Gueye, porte-parole de l’ACIS s’est voulu ferme « nous dénonçons avec la dernière énergie, cette précipitation à interdire les sachets plastiques. Il s’agit d’un sous-secteur qui génère plus de 15 milliards F Cfa par an, mobilisant une main d’oeuvre de 10.000 jeunes Sénégalais et plus de 700 chefs d’entreprise ».
Le secteur informel, parent pauvre de la riposte Force Covid-19
Une mesure d’autant plus impopulaire qu’elle survient dans un contexte de résilience marquée par la lutte contre la pandémie du Coronovirus. Contrairement aux secteurs public et privé qui ont bénéficié de l’accompagnement de l’Etat, « le secteur informel reste encore le parent pauvre de la riposte Force Covid-19 » déplore Pape Modou Gueye.
Il se trouve également qu’en dépit des rencontres tenues avec la tutelle, aucune lueur de consensus ne s’est dégagée face à ce qu’ils considèrent comme de l’ « autoritarisme ». Tout compte fait, l’ACIS considère qu’à ce niveau d’incompréhension, toute reculade de sa part serait synonyme de mort pour le sous-secteur sachets plastiques.
Propositions alternatives de l’ACIS
Et pour relancer le débat avec les autorités, les commerçants et industriels ont fait un certain nombre de propositions qui s’inscrivent en droite ligne des principes du Code de l’Environnement.
Comme le ramassage et le recyclage des sachets plastiques, la création d’une chaîne de valeur sur la base d’une autre économie qu’ils vont supporter ou la réforme de la loi qui, selon eux, présente des insuffisances.