L’Institut Sénégalais de Recherche Agricole : Réalisations et Défis Financiers

L’Institut Sénégalais de Recherche Agricole : Réalisations et Défis Financiers

L’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) joue un rôle crucial dans le développement agricole du Sénégal. Créé en 1974 par la loi n° 4-53 du 4 novembre, l’ISRA a pour mission principale de concevoir et d’exécuter des programmes de recherche en production végétale, forestière, animale, piscicole et économie rurale. Il se distingue par la création de connaissances scientifiques, la génération d’innovations technologiques et le développement d’outils d’aide à la décision.

Au cours des dix dernières années, l’ISRA a marqué sa présence tant sur le plan national qu’international, notamment par l’amélioration de plusieurs technologies disponibles pour les populations. Ces progrès ont permis de fournir des informations précises, facilitant ainsi la prise de décision. De nombreuses variétés ont été améliorées et inscrites dans le catalogue national. Entre 2012 et 2021, l’institut a développé 10 variétés d’arachides adaptées au climat des zones agroécologiques, 15 variétés de riz dont certaines aromatiques, 5 variétés de niébé à cycle extra précoce, et 3 variétés de sorgho à cycle extra précoce.

La performance de l’ISRA se reflète également dans le domaine vétérinaire avec l’autorisation de mise sur le marché de 21 vaccins vétérinaires, une procédure entamée depuis 2018. Chaque campagne nationale de vaccination du bétail bénéficie d’environ quinze millions de doses de vaccins fournis par l’institut. De plus, des avis techniques sont émis pour la négociation des accords de pêche avec l’Union Européenne.

Les recherches de l’ISRA touchent également les productions halieutiques et aquacoles. Les décideurs et acteurs de la pêche reçoivent des données précises concernant la pêche artisanale, la pêche chalutière thonière et sardinière, ainsi que les activités des bateaux pélagiques étrangers. Des informations cruciales sur la situation des stocks de petits pélagiques et sur les zones potentielles pour des Zones de Pêche Protégées (ZPP) et des récifs artificiels dans la région du Cap-Vert et sur la Petite Côte sont mises à disposition.

Malgré ces réalisations, l’ISRA doit faire face à des défis financiers importants. La faiblesse du budget annuel alloué par l’État du Sénégal entrave son fonctionnement optimal. Alors que l’institut est essentiel pour le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, un renforcement du soutien financier serait nécessaire pour maintenir et amplifier ses contributions.

Ndeye Aminata Cisse

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