L’Institut Pasteur de Dakar a annoncé mercredi la mise au point d’un nouveau système de diagnostic moléculaire du Chikungunya. Ce système, baptisé « Chiv AltoDesign », est présenté comme une avancée majeure pour la santé publique en Afrique.
Une innovation majeure pour la santé publique africaine
Selon l’Institut Pasteur de Dakar, ce nouveau système permet une détection « plus rapide, plus fiable et mieux adaptée aux réalités épidémiologiques locales ». L’institut, acteur majeur de la recherche scientifique en Afrique, confirme ainsi son engagement pour la santé publique.
Une réponse scientifique locale à un enjeu mondial
Le docteur Idrissa Dieng, chercheur principal du projet, a qualifié ce nouveau système de « réponse scientifique locale à un enjeu mondial ». Il souligne la capacité de l’Afrique à « produire des solutions de pointe pour ses propres défis de santé publique ».
Amélioration significative de la détection du virus
Le docteur Dieng a expliqué que le nouveau système a été développé suite à la découverte d’une déficience dans un test de diagnostic du chikungunya utilisé mondialement. Ce test présentait une performance réduite face aux souches du génotype ouest-africain, y compris celles ayant circulé au Sénégal en 2023. « Chiv AltoDesign » est spécifiquement optimisé pour inclure ce génotype. Il affiche une sensibilité 100 fois supérieure au test de référence, détectant le virus à partir de 321 PFU contre 32 100 PFU auparavant. Le système conserve également la capacité de détection multiplex des virus de la dengue et du Zika.
Des solutions innovantes conçues en Afrique
L’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, le docteur Ibrahima Socé Fall, a déclaré que cette avancée « illustre pleinement la mission de l’Institut Pasteur de Dakar de développer des solutions innovantes, conçues en Afrique, pour répondre aux besoins des populations africaines et au-delà ». Le chikungunya, transmis par des moustiques infectés, présente des symptômes similaires à ceux de la dengue et de la maladie à virus Zika. Des flambées épidémiques sont notifiées en Amérique, en Asie et en Afrique, avec des poussées occasionnelles en Europe. « Selon Sud Quotidien », cette innovation représente une avancée significative dans la lutte contre cette maladie.