Le tripatouillage des Constitutions dans les pays explique les nombreux coups d’État. C’est le message délivré par le président du Liberia, Georges Weah, lors du sommet extraordinaire de la Cedeao, tenu le mercredi 8 septembre 2021 par visio-conférence, sur la situation en Guinée.
Devant ses homologues chefs d’État, le Président libérien établit éclairement une corrélation entre les putschs et l’instabilité constitutionnelle. Le dernier coup d’État en date dans l’espace Cedeao est celui survenu, dimanche 5 septembre en Guinée, renversant le pouvoir du Président Alpha Condé.
« Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ? Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la Cedeao devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées », a questionné Georges Weah.
Avec le coup d’État en Guinée, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se retrouve avec deux cas de putsch à résoudre, avec celui qu’il y a eu au Mali, il y a un peu plus d’un an, le 18 août 2020.
Comme à son habitude, la Cedeao a exprimé, après le renversement de Alpha Condé, une condamnation de principe. L’organisation régionale a appelé à un retour à l’ordre constitutionnel et la libération des personnalités détenues, dont le président Alpha Condé.