L’armée israélienne a procédé à des travaux d’expansion sur un avant-poste frontalier qu’elle occupe dans le sud du Liban, près d’Aitaroun, dans le district de Bint Jbeil, mardi. Selon l’agence de presse libanaise NNA, un bulldozer israélien a été observé en train de déplacer des rochers et de préparer le terrain sur la colline de Jall al-Deir.
Par ailleurs, des forces israéliennes ont également été aperçues dans une vallée proche d’Aita al-Shaab, toujours dans le district de Bint Jbeil. Elles y sont restées pendant plus d’une heure avant de se retirer. Ces incidents font suite à une offensive militaire israélienne lancée au Liban en octobre 2023, qui a dégénéré en une guerre de grande envergure l’année suivante.
Contexte des tensions israélo-libanaises
Un cessez-le-feu a été conclu en novembre 2024, mais l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le sud du Liban, justifiées par la présence du Hezbollah. Des frappes aériennes israéliennes ont été rapportées en juillet 2025 à Baalbek et dans le sud du pays. L’accord de cessez-le-feu prévoyait le retrait complet d’Israël du sud du Liban, initialement prévu pour janvier 2025, puis reporté à février de la même année. Israël maintient encore une présence militaire sur cinq avant-postes frontaliers.
Nouvel incident à la frontière libanaise
L’incident de mardi à Jall al-Deir illustre la persistance des tensions entre les deux pays, malgré le cessez-le-feu. L’expansion de l’avant-poste israélien pourrait être interprétée comme une consolidation de la présence militaire israélienne dans la région, ce qui risque d’accroître les tensions avec le Liban. L’incursion des forces israéliennes près d’Aita al-Shaab, même brève, renforce ce sentiment d’instabilité à la frontière.