Le Liban dénonce une nouvelle incursion des forces israéliennes
Des véhicules militaires israéliens ont traversé la frontière du Liban avec l’assistance de bulldozers, a révélé l’armée libanaise ce dimanche, selon une déclaration officielle. Cette opération a eu lieu dans la vallée de Qatmoun, près de Rmeish, dans la province de Nabatieh, avant que les troupes ne se retirent finalement de la zone.
L’armée libanaise a fermement condamné cette incursion qu’elle a qualifiée de « violation flagrante » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que de l’accord de cessez-le-feu en vigueur. La résolution 1701, votée le 11 août 2006, demande un arrêt des hostilités entre Israël et le Hezbollah et prévoit une zone sans armes.
Par ailleurs, l’armée libanaise a signalé une intensification des attaques israéliennes depuis samedi. Des dizaines de frappes aériennes ont été menées sur le territoire libanais, selon les services de l’armée, causant la mort et la blessure de nombreuses personnes. Le ministère libanais de la Santé a confirmé la mort de sept personnes et fait état de 40 blessés lors des frappes de samedi.
Après l’incursion israélienne, l’armée libanaise a renforcé sa présence dans la zone touchée. La FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a également effectué une patrouille pour enregistrer ces violations. Une attaque supplémentaire a été signalée tôt dimanche matin, lorsqu’un drone israélien a frappé un véhicule à Aita Al-Shaab, causant des victimes, confirme le porte-parole de l’armée israélienne.
Le cessez-le-feu au Liban, en vigueur depuis novembre dernier, avait temporairement mis fin aux combats entre Israël et le Hezbollah qui avaient dégénéré en conflit majeur en septembre. Jusqu’à présent, le Liban a rapporté environ 1 100 violations israéliennes de ce cessez-le-feu, ayant entraîné 100 décès et plus de 330 blessés.
Malgré les termes de l’accord de cessez-le-feu stipulant un retrait israélien complet du Sud-Liban avant le 26 janvier, ce retrait n’a pas été effectué, le gouvernement Netanyahu ayant repoussé cette date au 18 février. Israël continue de maintenir des forces militaires dans cinq avant-postes à la frontière.
