Les défis de l’ANCAR : Insuffisance de moyens et besoin de synergie

Vingt-sept ans après sa création, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) fait face à plusieurs défis majeurs. Créé en 1997, cet organe du ministère de l’Agriculture rencontre des difficultés telles que le manque de financement, des capacités techniques limitées, une infrastructure inadéquate et une mauvaise coordination entre les acteurs.
L’ANCAR peine à atteindre les objectifs fixés pour développer l’agriculture commerciale et familiale au Sénégal. Cette situation est attribuée à l’insuffisance des financements de la Banque mondiale et du gouvernement sénégalais, qui ne couvrent pas suffisamment les besoins des producteurs agricoles. De plus, le personnel nécessite un renforcement constant des capacités techniques pour offrir des conseils de qualité.
Les infrastructures, notamment les routes et les installations de stockage, sont également insuffisantes, ce qui complique la mise en œuvre des programmes. La coordination entre les producteurs, les organisations de producteurs et les agences gouvernementales doit être améliorée pour plus d’efficacité.
En attendant des réformes de la part des autorités, l’ANCAR s’efforce de relever ces défis pour améliorer la productivité et les revenus des petits producteurs. L’agence, créée avec l’appui de la Banque mondiale, a pour mission de promouvoir un service de conseil agricole décentralisé et à la demande pour améliorer la productivité et la sécurité alimentaire.
Dans son plan stratégique 2023-2026, l’ANCAR met l’accent sur l’accompagnement à la production, le financement, la recherche, la formation agricole et l’appui-conseil. L’objectif est de contribuer à la sécurité alimentaire, à la résilience des populations, au développement de l’emploi des jeunes et à l’autonomisation des femmes rurales, tout en tenant compte du changement climatique.