Les défis complexes de la présidence africaine

Les défis complexes de la présidence africaine

L’exercice de la présidence en Afrique est souvent perçu comme un parcours semé d’embûches, s’accompagnant de défis complexes et parfois tragiques. Selon une analyse de nos confrères de Sud Quotidien, de nombreux dirigeants africains peinent à quitter le pouvoir en toute quiétude, un phénomène qui peut évoquer une certaine malédiction attachée à la fonction.

En effet, rares sont ceux qui, après leur mandat, parviennent à se retirer paisiblement dans leur village natal pour mener une vie simple et privée. Contrairement à des figures comme Jimmy Carter, ancien président des États-Unis engagé dans des œuvres altruistes post-mandat, peu d’anciens dirigeants africains suivent cet exemple. Le pouvoir en Afrique semble être un casse-tête plus que gratifiant, impliquant des privilèges discutables mais aussi des risques de coups d’État et d’assassinats politiques.

De Silvanus Olympio à Thomas Sankara, l’histoire est marquée par des pertes violentes et troublantes. Le continent noir a connu plus de 200 putschs en six décennies, une instabilité qui laisse une empreinte indélébile sur la fonction présidentielle. Mis à part ceux qui trouvent refuge en exil comme Maouiya Ould Taya et Ben Ali, d’autres sont emprisonnés, à l’image de Charles Taylor ou encore Jean Ping en attente de jugements.

Les anciens présidents africains, libérés de leurs charges, ne deviennent que rarement des figures emblématiques de paix et de sagesse. À l’exception de quelques uns comme Mandela, l’héritage humanitaire et intellectuel reste maigre. Des anciennes Premières Dames ont certes mené des initiatives altruistes, mais celles-ci se sont souvent évaporées à la fin du mandat de leurs maris.

Au Sénégal, les présidents n’ont pas été démis par des coups militaires, un fait rare pour la région. Cependant, ils ont fréquemment choisi l’exil après leur mandat. L’un d’eux, ancien titulaire de la fonction, a même raté les funérailles de sa mère, illustrant un éloignement surprenant de leur terre d’origine. En conclusion, ces réalités questionnent sur les raisons qui poussent ces dirigeants à se distancier de leur patrie aussitôt leur mission accomplie, un phénomène souligné également par nos confrères de Sud Quotidien.

2 COMMENTAIRES
  • Gorgui

    L’après pouvoir pousse souvent certains anciens presidents à vivre hors de leur pays pour disent-ils, laisser dérouler leus successeurs. Mais, en réalité. Après le pouvoir, des politiciens se mettent à les insulter allant jusqu’à les accuser de vols et menacer de prison.Suivez mon regard. Dans un tel cas de figure qui semble caractériser l’ensemble des pays africains, autant partir que de rester sur place.

  • Anonyme

    Un sujet intéressant mais à peine effleurée. Le pouvoir corrompt; Le pouvoir absolu corrompt absolument. Nos présidents sont le plus souvent des Negres de service apatrides et corrompus.. Quand ils sont patriotes et nourrissent des ambitions pour leurs pays, ils s’exposent aux contre coups. La liste est longue. Les États du sahel l’ont compris, s’arrachent à ce dilemme infernal et ambitionnent une refondation

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