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L'économiste Ndongo Samba Sylla sur le franc Cfa: "c'est nous qui finançons la France"

La question  du f Cfa  est toujours discuté par des économistes notamment Africain. C’est le cas du Sénégalais Ndongo Samba Sylla qui de par son analyse sur la question laisse entendre que c’est nous qui finançons la France, même si, par ailleurs, ceci est moins signifiant par rapport au budget Français.

« La France, siégeant dans les Banques centrales s’est donnée les moyens de mettre en place des ratios de surveillance. En clair, la France se porte garant si jamais nos réserves atteignent 20% de l’émission monétaire, tout en s’assurant qu’on n’arrivera jamais à ce plafond. 
Systématiquement ces ratios de surveillance s’arrangent à ce que les réserves ne baissent pas en dessous de 20%. Et pour contourner, très souvent, elle engage des politiques restrictives (politiques de durcissement de crédits) pour éviter ces situations. En définitive, de manière symbolique, c’est nous qui finançons la France, même si, par ailleurs, ceci est moins signifiant par rapport au budget Français. Parce qu’on y dépose nos réserves en y versant une petite commission et la France les utilise à sa guise », a laissé entendre Ndongo Samba Sylla, économiste et chercheur à la Fondation Rosa Luxembourg lors de la présentation de son ouvrage « L’Arme invisible de la Françafrique » au public ce Samedi.

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Poursuivant, l’économiste s’interroge sur qu’est-ce que la France fait dans le système CFA alors qu’elle ne garantit pas la monnaie. Une question que les économistes et politiciens doivent se poser. D’ailleurs, pour s‘en convaincre, indique le chercheur: « Dans la loi de finances du budget Français, section accord de coopération monétaire (Bceao, Beac, et Banque centrale des Comores), et au titre de la garantie de la convertibilité, il est inscrit zéro. C’est-à-dire la France ne prévoit jamais de garantir le Franc CFA au cas où nos réserves venaient à s’épuiser. Et lorsqu’une telle situation se pose, seules deux options se dégagent : faire appel au Fonds monétaire international (Fmi) ou alors dévaluer la monnaie ». Pour preuve, souligne-t-il: « En 1994, si la France avait exercé sa garantie, il n’aurait jamais dévaluation. Et à chaque fois qu’on parle de dévaluation, la France s’y soustrait… C’est dire que c’est de l’arnaque ».

5 commentaires

  1. pepe

    Echanger vos économies en euros avant le mois de Mai, une deuxième dévaluation sera effectif avant mi juillet 2019.

  2. pepe

    Echanger vos économies en euros avant le mois de Mai, une deuxième dévaluation sera effectif avant mi juillet 2019.

  3. pepe

    Echanger vos économies en euros avant le mois de Mai, une deuxième dévaluation sera effectif avant mi juillet 2019.

  4. Cheikh faye

    Le Sénégal na pas une économie forte pour pour savoir sa propre monnaie, notre balance commercial est déficitaire.

  5. souleu

    nos dirigeants sont vraiment des bons en rie. Tout ce que ce Mr a dit est vrai c est désolent et c est vraiment dommage ou le Sénégal se dit veut être émergent, le Sénégal ne sera jamais émergent

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