Dr Seydou Bocoum, vice-président et directeur scientifique du Laboratoire de Recherche Économique et Monétaire (LAREM) à l’UCAD Cheikh Anta Diop, est revenu sur le rapport budgétaire trimestriel publié par le ministère des Finances, couvrant la période de janvier à mars 2025. Selon cet expert en économie, il n’y a rien d’alarmant dans ce document. D’après lui, le président de la République et le Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont hérité d’un pays en difficulté, font de leur mieux pour redresser la situation.
« Ce rapport est un document tout à fait normal. Il explique comment le budget voté à l’Assemblée nationale a été financé trimestre par trimestre. Certes, il permet aux Sénégalais de connaître les chiffres d’exécution budgétaire, mais tout le monde sait que la situation économique du Sénégal est difficile », a-t-il déclaré.
En clair, le rapport informe sur les recettes fiscales collectées et les dépenses engagées. Il montre ce que l’État a pu collecter et ce qu’il a dépensé, en précisant les postes de dépenses les plus importants.
Le document évoque également les financements directs, qui permettent au pays de continuer à fonctionner. En résumé, il dresse un état des lieux de la situation économique actuelle. Pour Dr Bocoum, cela ne constitue en rien un sujet de préoccupation majeure.
Sur la question de la dette, l’économiste rappelle qu’aucun emprunt ne peut être contracté sans l’aval de l’Assemblée nationale, dans le cadre de la loi de finances.
Il souligne que l’emprunt est nécessaire car, selon le rapport, l’État a engagé 1 400 milliards de FCFA de dépenses, pour seulement 1 025 milliards de FCFA de recettes collectées, créant ainsi un déficit de 375 milliards.
« L’État est donc obligé d’emprunter. Il n’y a rien de grave ni d’alarmant », rassure Dr Bocoum. Le pays n’est pas en situation de crise, même s’il reconnaît un problème de trésorerie.
Selon lui, des mécanismes doivent être mis en place pour fluidifier la circulation de l’argent. Il estime que le gouvernement travaille dans ce sens, notamment à travers la relance de l’investissement direct et le paiement de la dette intérieure.
« Ce sont des choses normales dans la gestion des finances publiques », affirme-t-il, tout en confirmant les propos d’Ousmane Sonko : « Le pays reste debout. »
À ses yeux, le problème du Sénégal n’est pas la crise elle-même, mais plutôt son modèle économique. Il s’agit d’un pays sans politique monétaire propre, c’est-à-dire sans banque centrale capable de jouer pleinement son rôle de « prêteur en dernier ressort ». En d’autres termes, l’État ne peut pas créer de monnaie pour relancer l’économie.
Dr Bocoum considère que le franc CFA reste une monnaie coloniale, et il insiste sur le fait que le président de la République et le Premier ministre font tout leur possible pour résoudre les problèmes structurels du pays.
Merci monsieur au moins vous vous êtes raisonnable
J’ ai pitié de tes étudiants