Le Niger a donné son accord pour l’intervention des forces armées du Mali et du Burkina Faso sur son territoire en cas d’agression. Cette décision a été prise à la suite de la visite des officiels malien et burkinabé à Niamey, la capitale du Niger.
La ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rumba, et son homologue malien, Abdallah Diop, ont rencontré le général Abdourahmane Tiani. Suite à cette visite, un communiqué a été lu à la télévision nationale nigérienne confirmant la décision.
La décision du Niger de permettre l’intervention des forces de défense du Burkina Faso et du Mali est cohérente avec la position de Bamako et Ouagadougou concernant la crise au Niger. En effet, ces deux pays ont exprimé leur soutien aux auteurs du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum.
De plus, le Burkina Faso et le Mali, tous deux dirigés par des militaires, ont menacé la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) d’une déclaration de guerre en cas d’intervention militaire. Pendant ce temps, la CEDEAO préparait une stratégie pour intervenir militairement au Niger afin de rétablir le président Bazoum.
Par ailleurs, l’Algérie, qui partage près de 1 000 kilomètres de frontières avec le Niger, s’oppose à une telle intervention, estimant qu’elle plongerait la région dans le chaos. Le ministre algérien des Affaires étrangères est actuellement en visite dans plusieurs pays ouest-africains dans le cadre d’une mission diplomatique.
En dépit de leurs menaces de se retirer de la CEDEAO, le Mali et le Burkina Faso ont réitéré leur soutien à la junte au pouvoir au Niger, qui a finalement autorisé ces deux pays à intervenir en cas d’agression par la CEDEAO.