Le mot du Damel-Cruauté barbare ! Par Ibrahima NGOM Damel*

La  tuerie de treize(13) garçons et 9 autres  blessés dans les entrailles de la forêt de Borofaye(Casamance) nous effare, nous attriste et nous plonge dans un immense émoi. Notre surprise a été grande d’entendre cette macabre nouvelle car, nous avions cru dur comme fer  que le chant de la colombe… méridionale ne sera plus perturbé par le bruit funeste des armes. Que nenni ! Des compatriotes à la fleur de l’âge, viennent d’être réduits en charpie tandis que d’autres, même s’ils résistent encore, vont traîner, à coup sûr, un handicap physique à vie. Un coup dur  et pendable pour leurs familles respectives mais aussi pour le peuple sénégalais, tout entier.
Ce qui vient de se passer à Borofaye est horrible; c’est une cruauté  des plus barbares et une meurtrissure difficile à soigner par ce qu’implantée dans la région de notre cœur. Nous condamnons  cet acte odieux, voire affreux et invitons, dans le même temps, l’Etat du Sénégal à sévir contre ces méchants cons, les auteurs de cette tuerie atroce, ces bouchés à l’émeri, ces  enivrés semeurs de la terreur ! Qu’on ne faiblisse pas, ne fléchisse pas dans la situation de la  chaîne des responsabilités.
La rébellion qui a trop duré (35ans),  a enlaidi le visage de l’ex-grenier du Sénégal, notre verte Casamance qui  nous offrait, jadis, une belle carte postale. Aujourd’hui, à cause des morsures, ternissures et autres meurtrissures  causées par ce conflit sénégalo-sénégalais, nos cœurs restent  lacérés par un profond désespoir. Il est fort temps de sonner le glas à cette parenthèse sombre car, l’on ne saurait mener le Sénégal vers l’émergence en laissant sur le quai cet important lambeau qu’est la Casamance.
Le Sénégal est un et indivisible. Nous devons aller vers la paix car, comme le disait le Pape Jean Paul 2, je cite : «Le nouveau nom du développement, c’est la Paix».En d’autres termes,  le développement économique ne s’acquiert  pas dans l’adversité, dans l’éternelle conflictualité. Nous devons  apprendre à se regarder vivre ensemble.  Cette paix ne doit plus suivre les allures d’un mirage, d’un Supplice de Tantale. Nous devons la vivre dans nos actes de tous les jours.
Doit-on prétendre aller aux Etats Unis d’Afrique si nous continuer de traîner comme un boulet des «ventres mous» comme la Casamance à l’intérieur de nos Etats ? Just the question !
*Journaliste
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