Le ministre Abdoulaye Baldé préconise le recours aux financements innovants pour mieux conserver notre biodiversité

En présidant, hier, la rencontre d’échanges sur la 13ème Conférence des parties (Cop) à la Convention sur la diversité biologique (Cdb), qui s’est tenue du 4 au 17 décembre, à Cancun (Mexique), le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a préconisé le recours aux financements innovants pour mieux conserver notre biodiversité.

La restitution de la Conférence des parties à la Cdb et ses protocoles, notamment celle de Cartagena (prévention des risques biotechnologiques) ; Kuala-Lumpur (protocole additionnel sur la responsabilité et la répartition relative au protocole de Cartagena) ; et de Nagoya (sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation), a été faite hier à Dakar.

Une occasion pour la délégation sénégalaise, qui a pris part à la conférence de Cancun, de partager les résultats de ces assises de la Convention sur la diversité biologique. Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Souleymane Diallo, tout comme le directeur des Parcs nationaux, Souleymane Ndiaye ont, tour à tour, donné la quintessence des enseignements issus des assises de Cancun.

En tirant les conclusions de la rencontre, le ministre a souligné que soixante-dix décisions ont sanctionné des travaux de groupe et des plénières. Citant les résultats des travaux de la Conférence, il a noté, entre autres résultats, la coopération entre la Cdb et d’autres conventions et institutions internationales ; l’intégration entre la Convention et ses protocoles ; le renforcement des capacités et la coopération technique et scientifique ; les mesures définies pour améliorer la mise en œuvre du Plan stratégique, en particulier la promotion de l’intégration de la diversité biologique dans les différents secteurs de développement.

En outre, il a été convenu de l’évaluation et de la gestion des risques relatifs aux biotechnologies modernes ; et la gestion de l’information à travers le Centre d’échanges sur l’accès et le partage des avantages (Apa). Certes, des progrès ont été accomplis pour la sauvegarde de la biodiversité. Toutefois, Abdoulaye Baldé a relevé des limites pour ce qui est de l’approfondissement de la prise en charge des questions relatives à la diversité biologique comme le manque de clarté conceptuelle sur les considérations socio-économiques en matière de biosécurité et les enjeux émergents liés à la biologie synthétique.

Aujourd’hui, la difficulté majeure, c’est l’absence d’un mécanisme financier adéquat pour la mobilisation des ressources financières permettant aux pays en développement de remplir pleinement leurs obligations en matière de respect des conventions comme la Cdb. Pour le ministre de l’Environnement, ces limites doivent nous interpeller, à plus d’un titre, pour la définition, au niveau national, d’une stratégie appropriée de mobilisation de ressources financières.

C’est pourquoi il a dit fonder un réel espoir sur la prise en compte des enjeux financiers de la conservation de la biodiversité à travers la lettre de politique sectorielle de l’environnement ; les orientations définies dans la Stratégie nationale de conservation de la biodiversité, en vue de la promotion de mécanismes innovants de financement durable de la conservation et de l’intégration de la biodiversité dans les secteurs de développement.

(Avec le quotidien Le Soleil)

 

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