Le Front Polisario rejette un projet de partition au Sahara occidental

Un projet de partition du Sahara occidental soumis au Conseil de sécurité de l’ONU a été catégoriquement rejeté par le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui. Cette proposition intervient alors que le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, se disputent ce territoire depuis plus de 50 ans.
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a révélé avoir réactivé discrètement l’idée de partition avec les parties concernées. Le Sahara occidental, vaste territoire désertique, est contrôlé en grande partie par le Maroc, tandis que le Polisario en administre une faible portion à l’est, séparée par un mur de sable surveillé par des Casques bleus.
Depuis 2007, le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, refusé par le Polisario qui réclame un référendum d’autodétermination. Staffan de Mistura a suggéré qu’une partition pourrait créer un État indépendant dans le sud, tout en intégrant le reste au Maroc. Cependant, ni Rabat ni le Polisario n’ont manifesté d’intérêt pour cette solution.
Sidi Omar, représentant du Polisario à l’ONU, a réaffirmé le rejet de toute proposition ne garantissant pas l’autodétermination et l’indépendance du peuple sahraoui. Ni le Maroc ni l’Algérie n’ont réagi officiellement.
La situation reste bloquée, malgré la surveillance de la Minurso, la mission de l’ONU pour organiser un référendum. L’Assemblée générale de l’ONU a récemment discuté du sujet, mais peu d’espoir est fondé sur une résolution rapide.
Le Maroc a toutefois gagné des soutiens internationaux, notamment des États-Unis, de l’Espagne, de l’Allemagne, et récemment du président français Emmanuel Macron, provoquant des tensions avec l’Algérie.