Dossier du Sahara (Maroc) : Des pays d’Afrique australe rejettent le Mémorandum signé avec la « rasd »

À la suite de la signature d’un Mémorandum d’entente entre la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et la « RASD », entité autoproclamée par le Polisario, plusieurs pays africains ont exprimé leur rejet catégorique de cette démarche et ont réitéré leur soutien à la souveraineté du Maroc.
Alors que la majorité des acteurs de la communauté internationale soutient la souveraineté du Maroc sur le Sahara et appuie la proposition marocaine comme solution définitive à ce conflit artificiel, certains pays africains continuent d’apporter leur appui à la milice armée du Polisario, soutenue par l’Algérie, et dont les actions contribuent à la déstabilisation de la région.
La « RASD », entité non reconnue par les Nations unies et les grandes puissances mondiales, a pourtant signé un Mémorandum d’entente avec la SADC le 2 avril, à la grande surprise de plusieurs pays africains, qui n’ont pas manqué de réagir.
Ainsi, les Comores, la Zambie et le Malawi, qui font partie de la région d’Afrique australe, ont exprimé leur ferme opposition à cette initiative, rappelant leur position constante en faveur du Royaume du Maroc. L’opposition diplomatique de ces pays montre clairement le désaccord profond au sein même de la région quant à la légitimité de cette démarche de la SADC.
Dans ce sens, l’Union des Comores a exprimé, le 7 avril, au Secrétariat exécutif de la SADC, son opposition en avançant un argumentaire juridique solide. Dans le document, le gouvernement comorien fait part de son « étonnement » face à la signature du Mémorandum d’entente entre la SADC et la « RASD », rappelant que les Comores ont une position clairement établie sur la question du Sahara marocain.
Cette position avait déjà été exprimée par une note verbale en date du 2 octobre 2020, ainsi que lors du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la SADC tenu en août 2019 en Tanzanie.
Dans cette même note, les Comores insistent sur le fait que la question du Sahara relève exclusivement du Conseil de sécurité et du Secrétariat général des Nations unies, soulignant qu’une « ingérence de la SADC dans cette question risque de porter atteinte à la crédibilité de notre organisation régionale ».
Le même pays a rappelé l’invalidité de ce Mémorandum en précisant que l’article 5 de la Charte constitutive de la SADC limite son périmètre d’action à la région d’Afrique australe.
De son côté, la Zambie a adressé, le 8 avril, une note diplomatique officielle à l’ambassade du Maroc à Lusaka, dans laquelle elle affirme « sans équivoque » son soutien total au plan d’autonomie marocain, tout en minimisant la portée du document signé par la SADC, qu’elle juge « non contraignant ».
Dans ce cadre, la Zambie précise qu’elle « n’est pas liée » par les dispositions de ce protocole d’accord et souligne que le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine constitue la « seule solution crédible, sérieuse et réaliste » au conflit.
Enfin, le Malawi a également réagi fermement à l’initiative de la SADC, en rejetant le Mémorandum d’entente signé avec la pseudo « RASD », affirmant à son tour qu’il n’est pas contraignant.
Le gouvernement malawien a réaffirmé, dans une note diplomatique officielle envoyée à l’ambassade du Maroc à Lilongwe, son « soutien inébranlable » au plan d’autonomie marocain pour résoudre la question du Sahara, le qualifiant de « solution pratique ».
La note précise également que « le Malawi n’est pas obligé de se conformer » aux termes du protocole d’accord, rejetant ainsi de manière claire tant le fond que la forme de cette initiative.
Les réactions fermes et explicites de ces trois pays marquent un fort désengagement vis-à-vis de pratiques illégitimes et douteuses menées par certains États africains qui ont longtemps soutenu le séparatisme du Polisario.
Par ailleurs, cette opposition coordonnée au Mémorandum d’entente SADC-RASD marque un tournant significatif dans les dynamiques diplomatiques africaines concernant la question du Sahara. Elle révèle que, malgré les initiatives de certaines organisations régionales, un nombre croissant de pays africains considèrent le plan d’autonomie marocain comme la solution la plus viable et pragmatique pour résoudre ce différend de longue date.
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