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"Le Dialogue national, un rideau de flammes", Par Mame Fatou Beye

Le Dialogue est un de ces mots qui chantent plus qu’ils ne disent, un de ces mots magiques qui rallient les suffrages de tous, et que les politiciens en perte de vitesse recyclent périodiquement à des fins inavouées. Certes, le dialogue est un instrument indispensable dans une démocratie mais aussi et surtout pour la stabilité du pays lorsqu’il est sincère. Qui ose s’opposer à ce qui s’avance drapé du manteau du dialogue? Sauf à comprendre qu’il y a dialogue et dialogue. Et sûrement pas cette grand-messe orchestrée à grands renforts médiatiques par ce pouvoir, qui depuis son avènement, s’est singularisé par une gestion solitaire, enkystée suivant une gouvernance sans imagination.

Un pouvoir qui ne s’est jamais montré soucieux de concertation avec l’opposition sur les grandes questions brûlantes de l’heure. Où était le dialogue au moment de la conception et de la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation, lors de la signature des APE, lors de l’envoi de nos soldats au Yémen? Que faisait Dialogue pendant la conception et l’organisation du référendum? Mr le Président, l’usage d’une communication fallacieuse, d’une gestion opaque des affaires de la cité, de la force et de l’intimidation montre à suffisance que votre régime est incapable de répondre au besoin quotidien des sénégalais. Est-il urgent de tenir un dialogue? L’heure du dialogue n’est-elle dépassée? Et si ce dialogue émanait d’une volonté réelle et manifesté de bien gouverner et d’éviter les querelles politiques, n’était-il pas plus judicieux de convoquer tous les syndicats des travailleurs et tous les secteurs confondus? Désespoir ne peut être plus grand que l’espoir qui a été porté sur ce Président né après les indépendances et qui est loin d’être l’homme de la situation.

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Même l’esprit le plus enténébré voit bien qu’il ne s’agit que d’un leurre, d’un dialogue étriqué, d’une manœuvre , d’un tour de passe-passe des tenants du pouvoir pour sortir du piège dans lequel ils se sont empêtrés, avec leur instrumentalisation de la CREI, une voie de sortie afin de se raccorder avec leur famille naturelle. Le simulacre de dialogue national n’était qu’un alibi pour faire avaler au peuple sénégalais la légitimité de la libération de Karim Wade.

Le Grand Parti n’a pas de temps à perdre pour les petits arrangements entre grands ragouts politiques et n’a rien à faire avec les fossoyeurs du vrai dialogue. Les tenants du « bara yeugo » chuteront ensemble et nous les attendons sur le chemin car dans un état qui se dit de droit, la volonté populaire doit primer sur toute autre volonté singulière. Sur ce, le Grand Parti se tient résolument prêt pour un vrai dialogue national sincère, constructif et durable, avec un cahier de charges et des termes de référence précis, clairs, élaborés par toutes les parties prenantes de la vie politique et sociale sénégalaise. Nous voulons un dialogue national qui nous permettra de protéger notre pays. Un dialogue qui trouvera des solutions au chômage endémique de notre jeunesse. Un dialogue qui nous aidera à combattre les multiples déséquilibres qui bloquent le développement de notre pays.

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Monsieur le Président, pour un dialogue à la hauteur des préoccupations et des attentes de nos compatriotes, il fallait rencontrer les syndicats d’enseignants afin de donner un nouveau souffle à notre école. L’émergence d’un pays ne saurait être possible si elle n’est fondée sur une éducation et une formation de qualité qui sont des leviers fondamentaux voire nécessaire pour le développement. A quand des actes concrets dépourvus de tout objectif politicien? Le peuple en a besoin, et malheureusement depuis que les Sénégalais ont confié les commandes du pays au Président Sall, ils n’ont eu aucune satisfaction quant aux questions qui ont poussé ses prédécesseurs à la sortie.

Mr le Président, nous voulons tout simplement un vrai dialogue et non des combines ou complot entre anciens partisans.

Mame Fatou Beye

Grand Parti Pikine

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3 commentaires

  1. juriste

    bravo ma chère je suis très fière de toi..comme tu l as si bien insinué un peuple ne peut se développer sans une bonne éducation.Aujourdhui si vous prenez l’exemple de notre temple du savoir l’ Ucad, tout est bafoué là-bas, les étudiants sacrifiés par des omissions de note et bcp d’autres raisons après tant de galère.. Sincerment nous sommes dans une situation lamentable…Encore une fois merci pour la véracité de tes dires.


  2. Citoyen engagé

    Bravo pour votre texte véridique et n’arrêtez pas de dire fort la vérité émanent de votre réflexion lucide sans parti pris sinon que celui du Sénégal que tout citoyen, au delà de sa chapelle politique, doit défendre et protéger pour lui garantir un avenir meilleur. Le Sénégal existe depuis la nuit des temps, les chapelles politiques elles existent depuis peu d’années, mais font partie intégrante du Sénégal. Du courage chère sœur et ne vous lassez jamais de porter haut votre message jusqu’à votre dernier souffle tant et aussi longtemps que le Sénégal n’a pas changé pour le meilleur. lou doul Yalla neen leu! Allah sera toujours avec les véridiques. Félicitation encore chère compatriotes et toutes mes reconnaissances à votre endroit pour vos efforts de défense et de sauvegarde de mon pays.


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