Dialogue : Pourquoi Karim et Khalifa doivent rejoindre la table de Macky Sall…

Falilou Ba, docteur en science de l’information de la communication de l’université  d’Aix Marseille, décortique les enjeux du dialogue. Et épingle, en auto-stop, sur la route du Macky, Karim Wade du Pds et Khalifa Sall de Taxawu Sénégal.

Karim dos au mur…

Pour l’enseignant-chercheur, invité de Remue-ménage sur la Rfm, « le Pds veut avoir un candidat, c’est Karim Wade et tant qu’il n’y a pas de dialogue, les possibilités d’éligibilité de Karim Wade restent encore très réduites ».

Que faut-il faire ? Peut-on continuer à faire cette guerre à la limite stérile ? Ces questions de Dr Ba semblent trouver réponses chez les libéraux :  on va faire la guerre, on va faire de l’opposition, on va se confronter sans jamais avoir les possibilités d’entrer sur le terrain Il vaut mieux aller sur le terrain.

« Ainsi, après avoir perdu un certain nombre d’élections, renseigne le sociologue, le Pds comprend qu’il faut aller au dialogue.

…Et le Khalife a tout compris

« Khalifa Sall a compris aussi quelle que soit son adversité, quelle que soi sa sympathie, quel que soit ce qu’il dégage, s’il ne peut pas descendre sur le terrain et jouer avec les autres, ce sera contreproductif ».

Dans tous les cas, poursuit le spécialiste en communication sociale, il faudra répondre à ce dialogue. Dialoguer ne veut pas dire accepter toutes le règles. On peut dire oui sur le principe mais mettre en place les conditions du dialogue. Et puis, on ne va pas au dialogue pour tout accepter

Dialogue national et dialogue politique

« Le dialogue national n’a jamais été productif, mais par contre, ajoute t-il, le  dialogue politique a toujours été des moments d’avancées démocratiques et favorables à l’opposition. Avec Abdou Diouf, ça été important ce code électoral consensuel qui avait permis à Wade et à l’opposition de créer la première alternance . Le dernier dialogue politique a permis en fait d’avoir un suffrage direct pour les élections locales et celles législatives, a permis également à l’opposition de pouvoir progresser ».