Le gouvernement allemand a exprimé, ce lundi, sa condamnation des récentes déclarations de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, concernant l’annexion de la Cisjordanie occupée. Selon Christian Wagner, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, l’Allemagne s’oppose à cette démarche qu’elle qualifie d’illégale, car elle mettrait en péril la solution à deux États.
Ce mois-ci, Smotrich, une figure marquante de l’extrême droite israélienne, a déclaré que la seule manière d’éviter la création d’un État palestinien était d’appliquer la souveraineté israélienne sur les colonies en Cisjordanie. Selon lui, 2025 marquera cette prise de souveraineté, incitant les organisations locales en Israël à préparer cette transition.
Malgré les potentielles réactions internationales, notamment des États arabes, Smotrich argue qu’Israël peut obtenir soutien et reconnaissance, citant les accords d’Abraham comme preuve de l’efficacité de cette stratégie. Il a partagé son objectif pour 2025 via une publication mentionnant « L’année de la souveraineté en Judée et en Samarie ».
Parallèlement, l’Allemagne étudie la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Wagner a souligné l’examen par Berlin de cette démarche tout en réaffirmant l’importance du droit international.
Malgré ces tensions, l’Allemagne maintient son soutien à Israël, comme l’a confirmé le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit. Les relations spéciales entre les deux pays, profondément marquées par l’histoire allemande, continuent de primer dans les décisions gouvernementales, y compris en matière d’armement.