La vérité sur la gestion budgétaire du département l’Enseignement Supérieur. A qui la faute ?

Depuis l’arrivée de Amadou BÂ au MEFP le financement par l’Etat du sous secteur de l’Enseignement Supérieur a atteint des montants jamais égalés depuis notre indépendance. Cela est valable pour le fonctionnement des établissements d’enseignement universitaire et le secteur social.

Les budgets de fonctionnement des universités ont été équilibrés et les investissements ont connus des augmentations exponentielles. Deux nouvelles Universités ont été construites et les capacités d’accueil ont plus que doublé pour les universités de Thiès, Bambey et Ziguinchor. Le social n’est pas en reste.

Les ressources allouées au social ont plus que doublées. La répartition sur arbitrage du MESRI a réservé une grande partie aux bourses et aides sociales jusqu’à plus de 25 MILLIARDS certaines années. Les Centres des œuvres ont été exclu délibérément de ces attributions de nouvelles ressources par le MESRI qui lors des rencontres internes répondait aux Directeurs de ces centres qu’il fallait attendre la fin de la réforme pour prétendre à des ressources budgétaires supplémentaires.

C’est cette option qui a conduit à cette situation de crises répétitives d’insuffisance budgétaire dont la conséquence est une incapacité structurelle des Centres des œuvres de réagir pour gérer les crises qui se manifestent seulement dans la restauration des étudiants. Si les budgets avaient suivi les mêmes évolutions que les universités, le Directeur du CROUS de Saint Louis aurait, selon ses responsabilités de gestion de la paix social, permis aux étudiants de faire du « Nguete toubab » terme utilisé pour manger sans ticket.

Qui connaissait la pression budgétaire a cette période sur le Directeur, admettait que ce sont les mauvais arbitrages du MESRI qui faisaient leurs effets désastreux sur campus social. La question qui doit être posée est pourquoi le MESRI à la suite d’arbitrages successifs est parvenu à gérer dans son cabinet 40 milliards de bourses, 30 milliards avec les constructions et l’entretien des infrastructures des établissements universitaires tous autonomes qui ont été par la même occasion dessaisis de leurs prérogatives.

Il y aurait pas problème si le cabinet s’était employé pour se doter de compétences dévouées à cette tâche. Nulle part dans les démembrements du cabinet on ne trouvera ne serait-ce que le personnel affecté à cette tâche. Il y a aussi les orientations dans les établissements supérieures privés gérées par une Direction uniquement créée pour l’occasion et dont la place qu’elle occupe dans l’organisation de la DGES fait partie des causes de l’instabilité de cette structure qui devrait être le centre de gestion le plus élevé de notre système universitaire. Là aussi le cabinet gère sans compétences des ressources de plusieurs milliards.

Si on a pu gérer ces quatre dernières années la paix sociale dans les campus sociaux c’est avec le soutien du MEFP qui instruisait à chaque fois ses Directions Générales du Budget et du Trésor de trouver des solutions pour soulager et aider à terminer les années dans la paix. Les bureaux du Ministère des finances sont devenus familiers aux Directeurs du COUD et des CROUS qui venaient y chercher des solutions de secours. Telle est est la situation.

Que le MESRI sorte une seule décision où il essaie de régler le déficit de ces centres, solder leurs arriérées. Pourtant au regard des énormes ressources de ce ministères des solutions en interne existent et elles sont les plus justes : le ministère a le 3ème budget du pays. Le Président de la République le doit au MESRI à qui il a fait confiance et financé les projets qui n’ont encore jamais abouti de son fait. Les universités et le coud sont obligés si jamais quelques chantiers sont livrés à la va vite de dépenser des centaines de millions pour les faire fonctionner.

Par le Collectif pour la vulgarisation des acquis dans le secteur universitaire ! 

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