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Les enseignants des universités n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois octobre

Les enseignants des universités n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois octobre

A l’université Cheikh Anta Diop, quand ce ne sont pas les bourses des étudiants qui ne tombent pas à date due, ce sont les salaires des enseignants qui sont introuvables. Cela, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) dit le constater « avec regret ».

Un communiqué rendu public hier s’émeut en effet du « non-paiement des salaires du mois d’octobre 2014 aussi bien pour le personnel d’enseignement et de recherche (PER) que pour le personnel administratif, technique et de service (PATS) des universités sénégalaises. » Cette situation génère un autre impair, ajoute le Saes, « l’absence totale de prise en charge sanitaire pour ces mêmes personnels et leurs familles dans les structures sanitaires pour défaut de paiement. »

Pour Seydi Ababacar Ndiaye et ses camarades, le gouvernement est à fustiger par rapport à cette situation. « Au lieu d’un accompagnement budgétaire sans faille pour les universités existantes, (il) préfère les asphyxier au profit des projets de création de nouvelles unités ou de promoteurs non universitaires d’universités privées. »

C’est pourquoi, l’une des solutions durables à cette crise des salaires dans l’enseignement supérieur reste “l’augmentation substantielle, la consolidation, l’équilibrage et la sécurisation des budgets des universités », autant de mesures devenues « des urgences à traiter pour stabiliser les universités », lit-on dans le communiqué. Sans trop de fioritures, les enseignants du supérieur réclament « le paiement immédiat des salaires du mois d’octobre 2014 », ainsi qu’un « règlement total et sans délai de toutes les sommes dues par l’Université à ses partenaires et aux établissements sanitaires. »

Pour l’heure, les états d’âmes sont sans équivoques, relève la même source. « (…) Le personnel d’enseignement et de recherche, atteint dans son moral et sa dignité, n’a plus la sérénité nécessaire à l’accomplissement des tâches pédagogiques et administratives », poursuit le communiqué.

C’est pourquoi « la responsabilité de la paralysie du système ne pourra être imputée qu’au seul gouvernement. »
D’ailleurs, le Saes affirme avoir « toujours dénoncé l’insuffisance des budgets des universités, tardivement approuvés et qui couvrent à peine 8 mois de salaires des enseignants chercheurs. »

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