La Réunion lance le Plan blanc face à l’épidémie de chikungunya
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion a pris des mesures d’urgence ce vendredi en déclenchant le Plan blanc suite à la recrudescence de cas de chikungunya sur l’île. Cette décision, rapportée par nos confrères d’Anadolu, a été communiquée par voie de presse.
Ce dispositif exceptionnel est activé « afin de faire face à une accélération significative de l’activité de prise en charge des patients atteints de chikungunya », précise le CHU. Les services d’accueil des urgences constatent une « augmentation très importante » de l’activité, tant à Saint-Denis dans le nord qu’à Saint-Pierre dans le sud.
Le Plan blanc offre la possibilité de mobiliser du personnel supplémentaire, y compris celui en congés, et permet de réorganiser les activités hospitalières en retardant certaines interventions non urgentes. Cette mesure est cruciale pour renforcer la capacité de réponse des hôpitaux face à une crise sanitaire.
Selon plusieurs médias locaux, dont Anadolu, les services hospitaliers de l’île subissent une forte pression avec l’augmentation des cas de chikungunya. Ce phénomène traduit l’ampleur de la crise sanitaire qui affecte actuellement La Réunion, territoire français de l’océan Indien, souvent touché par des épidémies de maladies transmises par les moustiques, comme la dengue ou le chikungunya.
La maladie virale du chikungunya est principalement transmise par les moustiques du genre Aedes. Le terme « chikungunya » provient de la langue makondé, d’Afrique de l’Est, signifiant « qui se recourbe », en référence aux douleurs intenses qui obligent les malades à adopter une posture courbée.
Les symptômes se manifestent généralement entre 4 et 7 jours après la piqûre d’un moustique infecté, incluant une forte fièvre, des douleurs articulaires sévères, des maux de tête, une fatigue généralisée, des nausées et parfois des éruptions cutanées. Le chikungunya, bien que rarement mortel, peut engendrer des complications graves chez les personnes fragiles. Certaines douleurs peuvent persister plusieurs semaines, voire des mois.
